BEAUNE

Beaune – Municipales 2026 : René Lioret lance sa liste « Rassemblement Beaunois » avec une équipe complète et ses premières priorités

Beaune – Municipales 2026 : René Lioret lance sa liste « Rassemblement Beaunois » avec une équipe complète et ses premières priorités
De gauche à droite : Matthieu Tillier, n°3 de la liste "Rassemblement Beaunois" menée par René Lioret (au centre), et Laurie Kapelski, n°2

À trois mois des élections municipales, le député RN René Lioret confirme qu’il sera bien candidat à la mairie de Beaune. À la tête d’une liste désormais « bouclée », l’élu présente ses deux premiers colistiers, dévoile les grands axes de son programme — sécurité, ordre, services aux familles, logement, soutien aux associations — et ouvre une consultation citoyenne pour finaliser son projet.

La possible dissolution de l’Assemblée nationale avait laissé planer un doute sur ses intentions. René Lioret, député du Rassemblement National, lève désormais toute ambiguïté : il sera bien tête de liste aux élections municipales de Beaune, prévues les 15 et 22 mars 2026. Sa liste « Rassemblement Beaunois » est déjà complète avec 37 colistiers : 19 hommes et 18 femmes. Selon lui, cette mobilisation reflète un engagement fort : « En 2020, j’avais galéré jusqu’à la dernière semaine pour trouver mes colistiers. Aujourd’hui, la liste est bouclée deux mois avant. C’est un signe qui traduit un engagement sans arrière-pensée. Je suis fier d’avoir réuni une liste représentative des Beaunois : enseignants, responsables d’entreprise, exploitant viticole, salariés dans les vignes, ancienne buraliste, esthéticienne, retraités, étudiants… une vraie liste issue de la société civile ».
Le compte de campagne est désormais ouvert, et René Lioret vise une place au second tour. Le dépôt officiel de la liste se fera entre le 9 et le 26 février.
 
Une consultation citoyenne ouverte
Si le programme est, selon lui, « déjà complet à 80 % », le candidat souhaite encore le confronter aux attentes des habitants. Un questionnaire numérique est en ligne, afin de recueillir l’avis des Beaunois sur leurs conditions de vie, leurs priorités et leurs préoccupations.
 
Les deux premiers colistiers dévoilés
Laurie Kapelski, 47 ans – coordinatrice technique à la Carsat Bourgogne-Franche-Comté
Engagée depuis douze ans au conseil municipal de Pouilly-sur-Saône, elle a exercé deux mandats aux côtés du maire Sébastien Delacour : d’abord comme 3ᵉ adjointe, puis comme 1ʳᵉ adjointe, tout en occupant les fonctions de vice-présidente du CCAS et de présidente du Syndicat Intercommunal à Vocation Scolaire (SIVOS). Originaire du Nord, installée dans la région depuis vingt-cinq ans, elle a choisi de s’établir à Beaune il y a un an.
Elle rejoint la liste en numéro 2. « J’ai toujours été une élue de territoire. Après 12 ans d’engagement, j’ai voulu poursuivre. Je suis de droite, même si je n’ai jamais été encartée. C’est une question de feeling et de confiance. J’ai envie que ça change, et je me suis investie aux côtés de René Lioret. »
 
Mathieu Tillier, 34 ans – Professeur d’histoire-géographie au Saint-Cœur
Beaunois depuis une dizaine d’années, enseignant aux collège et lycée Saint-Cœur, il avait déjà été candidat aux départementales en 2015 sous la bannière Front National. « J'ai été sollicité pour rejoindre la liste. J'ai accepté parce que René Lioret mène un bon travail parlementaire, il est proche des habitants. La liste "Rassemblement Beaunois" porte des valeurs qui me sont chères : la tranquillité pour tous. Beaune n’est pas qu’une ville pour les touristes, c’est une ville pour ses habitants. J’aime ma ville, il faut s’engager quand la France traverse une période critique. »
 
Sécurité : l’axe prioritaire du programme
Pour René Lioret, l’ordre et la tranquillité sont la première urgence. « Dans certains quartiers, l’été, il est impossible de dormir. Il y a des trafics de drogue, des cambriolages. Les Beaunois demandent la sécurité. »
René Lioret annonce plusieurs mesures fortes pour la sécurité. Il souhaite d’abord doubler les effectifs de police municipale. « Aujourd’hui, Beaune compte six agents pour huit postes budgétés » ; son objectif est d’atteindre un ratio d’un policier municipal pour 1 000 habitants. Il veut une police municipale armée, présente en patrouille dans tous les quartiers. « Je veux décharger la police nationale de certaines tâches pour qu'elle se consacre à un travail d'enquête. À la municipalité d’assumer ses missions », affirme-t-il.
Il prévoit également de solliciter des renforts de police nationale, bien que cette compétence n’appartienne pas à un maire. Il demande ainsi « une demi-douzaine de policiers nationaux en plus » et envisage l’arrivée d’« une brigade canine, indispensable contre le narcotrafic ». Il se dit particulièrement vigilant face au risque d’implantation de réseaux criminels : « Il ne faut pas laisser s’installer des points de deal qui seraient convoités par des réseaux mafieux, comme la DZ mafia ».
Sur le terrain des valeurs, il prend position sur la laïcité et exclut toute mise en place de créneaux horaires spécifiques dans les équipements municipaux : « Avec moi, il n’y aura jamais de créneaux réservés à la piscine. C’est important d’affirmer le respect de la laïcité et de notre culture ».
Concernant le pacte Asile-Immigration 2026, René Lioret annonce qu’il s’opposera « fermement » à toute éventuelle relocalisation de migrants à Beaune.
 
Familles, logement et services publics : ses autres engagements
Le candidat identifie plusieurs difficultés rencontrées par les jeunes familles, notamment celles qui travaillent en horaires décalés dans l’hôtellerie-restauration. Il promet ainsi la création de nouvelles places en crèche. Il souhaite également réaliser un audit complet des écoles afin d’évaluer l’isolation des bâtiments, certains étant jugés trop chauds l’été et trop froids l’hiver.
Pour les personnes âgées, il souhaite revoir l’offre de transports et de mobilité, et aller au-delà des traditionnelles “Colis de Noël” distribuées aux plus de 75 ans, avec la proposition d'un repas de fin d’année organisé au Palais des Congrès. « Il est important que les vieux Beaunois se retrouvent avec les nouveaux arrivants pour créer du lien, quelque chose de fédérateur. La population vieillit à Beaune », souligne-t-il.
 
Associations : un soutien financier accru
Très critique sur le budget actuel alloué aux associations — 560 000 €, qu’il juge « modeste » —, René Lioret souhaite augmenter les moyens notamment pour les clubs sportifs. Selon lui, la manne touristique permettrait d’augmenter les moyens sans toucher aux impôts locaux. « Il ne s’agit pas de pénaliser le tourisme, mais de mieux le valoriser. Nous voulons faire vivre les associations qui animent les quartiers. Certains clubs sont de véritables centres de formation : 1 200 jeunes y sont encadrés au foot, au rugby ou au handball, où l’on cultive le respect, les règles, l’engagement. » Il propose donc d’augmenter la taxe de séjour, comme l’a fait le Mont-Saint-Michel, afin d’en reverser une partie aux associations. « Beaune profite aux touristes. Je veux que les touristes participent à la tranquillité et à la vie des Beaunois. C’est de l’argent facile à trouver », explique-t-il.
 
D’autres projets évoqués
René Lioret souhaite également ouvrir des chantiers de réflexion sur le stationnement, la piétonnisation et les pistes cyclables. Il prévoit de rencontrer prochainement les commerçants pour analyser leurs problématiques, et sa méthode en tant que maire sera d’organiser des consultations régulières des habitants, quartier par quartier. Il évoque également l’avenir de la Cité des Vins, dont il salue l’arrivée d’un nouveau directeur général, tout en plaidant pour le retour du TGV à Beaune, un atout selon lui pour renforcer l’attractivité touristique et accueillir davantage de rendez-vous d’affaires. Il ajoute qu’il étudiera la création d’une SPA municipal, un équipement selon lui « fortement demandé ».
 
« Un programme en construction »
Malgré ces annonces, René Lioret insiste sur le fait que son programme n’est pas encore définitivement arrêté. « Le programme n’est pas bouclé. Je veux consulter les Beaunois pour vérifier qu’on ne s’est pas trompé », conclut-il.

Jeannette Monarchi