CÔTE D'OR

Côte-d’Or - Six mois d’action pour restaurer la sécurité du quotidien

Côte-d’Or - Six mois d’action pour restaurer la sécurité du quotidien
De gauche à droite : colonel Manuel Boissière, chef des opérations du Groupement de gendarmerie départementale, Frédéric Vincent-Genod, directeur interdépartemental de la Police nationale, Olivier Caracocth, procureur de la République, Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d'Or, Aurélie Contrecivile, directrice de cabinet du préfet et Josselin Lemerle, adjoint au directeur régional des douanes de Bourgogne @Préfecture de Côte-d'Or

Six mois après le lancement du Plan départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ), l’État et ses partenaires ont dressé le bilan de ce dispositif ce lundi en préfecture, en présence de Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et préfet de la Côte-d’Or, du colonel Manuel Boissière, chef des opérations du Groupement de gendarmerie départementale, de Frédéric Vincent-Genod, directeur interdépartemental de la Police nationale, d’Olivier Caracocth, procureur de la République, d’Aurélie Contrecivile, directrice de cabinet du préfet, et de Josselin Lemerle, adjoint au directeur régional des douanes.
 
Une délinquance contenue et en recul
Avec 13,02 atteintes aux biens pour 1 000 habitants (contre 16,07 au niveau national) et 5,95 atteintes volontaires à l’intégrité physique (contre 7,87 en France), la Côte-d’Or demeure en dessous des moyennes nationales. Les premiers mois de 2025 confirment cette tendance : -3,6 % d’atteintes aux biens (contre -1,6 % en France), baisse des vols sans violence (-3,2 %), des dégradations (-5,1 %), des vols liés aux véhicules (-15,1 %) et des cambriolages (-7,4 %), stabilité des violences physiques et crapuleuses.
Seul point noir : les violences sexuelles progressent de +20,4 %, soit bien plus que la hausse nationale (+8,3 %).

Lutte renforcée contre les trafics et la consommation de stupéfiants
Premier axe du PADRSQ, la lutte contre la drogue a produit des résultats significatifs :
1 567 opérations anti-stupéfiants menées en 2025 (+24 %), 15,2 M€ de saisies (+30 %), 308 interpellations pour usage ou revente (+33 %), 1,5 tonne de stupéfiants saisis (+11 %), 13 armes à feu et 45 armes blanches retirées de la circulation.
Les forces de l’ordre ont également intensifié leurs actions dans les quartiers sensibles, notamment aux Grésilles à Dijon où un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) a permis plusieurs interpellations et des saisies record. La lutte s’étend aussi au numérique, avec 15 enquêteurs sous pseudonyme engagés sur les plateformes de vente illégale.
Parallèlement, 550 consommateurs ont été sanctionnés par amende forfaitaire délictuelle et 156 actions de prévention ont été menées dans les collèges et lycées.
 
Sécurité du quotidien : un maillage territorial accru
Deuxième pilier du PADRSQ, la présence des forces de sécurité a été renforcée dans l’espace public, les transports et les établissements scolaires : 635 actions coordonnées avec les polices municipales et opérateurs (+9 %), baisse des cambriolages (1 251 en 2025 contre 1 368 en 2024), 27 interpellations pour rodéos urbains (contre 18 en 2024), -24 % de vols à la roulotte sur la période janvier-juillet.
La lutte contre les violences intrafamiliales a été renforcée avec l’expérimentation du Pack Nouveau Départ, mobilisant 150 professionnels formés. Côté prévention, 99 communes disposent déjà de la vidéoprotection et 138 protocoles de participation citoyenne sont actifs.
La sécurité des entreprises et des établissements scolaires n’est pas oubliée : 41 actions de sensibilisation à la cyber-sécurité ont été menées et 113 opérations de contrôle autour des écoles ont permis la saisie de deux armes.
Enfin, la lutte contre l’alcoolisation excessive a donné des résultats encourageants : sur la place de la République à Dijon, les faits enregistrés ont baissé de 24,6 %.

Une coopération renforcée entre acteurs
Le troisième axe du plan vise à améliorer la coordination entre tous les acteurs de la sécurité. Plusieurs opérations conjointes ont été menées, notamment dans le quartier des Grésilles, sur les autoroutes avec les douanes, ou encore dans les transports en commun.
Paul Mourier a salué « une action résolue et déterminée » qui a déjà produit des résultats concrets. Mais il a insisté : « Les efforts doivent se poursuivre et se poursuivront avec le même état d’esprit partenarial, pour restaurer durablement la sécurité au quotidien de nos concitoyens ».