POLITIQUE

EELV Côte-d'Or appelle à manifester pour nos retraites

EELV Côte-d'Or appelle à manifester pour nos retraites

« Nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à l’extrême droite. {...} je veux ici les remercier et leur dire que ce vote m’oblige pour les années à venir. Je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines ».

C’est sur ces mots que le Président de la République a débuté son second quinquennat. Pleinement conscient de la défiance implicitement exprimée par une abstention forte et une montée sans précédent de l’extrême droite. Malheureusement, depuis le début de ce second quinquennat s’enchainent cynisme, irresponsabilité et déni d’une fracture sociale généralisée dans le pays.

En position de faiblesse, le Président à fait le choix de réduire ou de confisquer le débat relatif au projet de réforme des retraites par l’usage de parades constitutionnelles avec les articles 47-1 et 49-3 de la Constitution. Ce faisant, il marque son mépris pour les semaines de mobilisation pacifique des françaises et des français qui rejettent toujours massivement cette réforme. Plus grave, ce passage en force fait voler en éclats la faible confiance que nos concitoyens avaient encore dans notre démocratie représentative.

Au final, cette réforme, injuste et vide de sens aura été adoptée à 9 voix près en réponse à une question qui ne devait pas se poser, à savoir, faut-il destituer ou non ce gouvernement ? Quand bien même la réponse à cette question a été négative, elle entérine une nouvelle fracture et acte une incapacité de l’exécutif et notamment du Président de la République à entendre.

Pire, l’absence de changement de méthode présidentielle annoncée par voix de communiqué ce jour, et la répression, parfois injustifiée à l’égard de citoyens de la République venus exprimer leur mécontentement traduisent un profond cynisme et l’irresponsabilité sociale d’un Président qui offre toujours plus à ceux qui ont le plus et méprise ceux qui ont le moins.

Cette violence de l'État s'exerce désormais à travers une répression démesurée des forces de l'ordre à l'égard des manifestant-es. L'afflux des témoignages d'usages illégaux de la force par la police et la gendarmerie est inquiétant et renforce le sentiment de colère et d'injustice de nos concitoyen-nes. Nous condamnons toutes ces violences.

Les tensions actuelles sont le fruit des nombreuses injustices accumulées au fil du temps et nous ne pouvons accepter pareil traitement. Nous devons poursuivre le combat social et manifester notre opposition ferme dans le respect des institutions.