CÔTE D'OR

La problématique de l’hébergement, un sujet sensible en Bourgogne comme un peu partout en France

La problématique de l’hébergement, un sujet sensible en Bourgogne comme un peu partout en France
La problématique de l’hébergement, un sujet sensible en Bourgogne comme un peu partout en France
La problématique de l’hébergement, un sujet sensible en Bourgogne comme un peu partout en France
La problématique de l’hébergement, un sujet sensible en Bourgogne comme un peu partout en France

Le sujet est important puisqu’il concerne 27 000 saisonniers nécessaires aux vendanges. Explications avec Info-Beaune

Depuis 20 ans, la réglementation sur l'hébergement et les horaires des saisonniers apporte son lot de contraintes « inappropriées » pour le monde viticole. A l'occasion de la signature de la convention pour le "Village des vendangeurs" ce mardi, Thiébault Huber, président du CAVB, rappelait que « cette législation nationale datant de 2002 devait améliorer les conditions de travail et d’accueil des saisonniers surtout dans les filières de l’hôtellerie et de la restauration, mais nous impacte défavorablement ».
Les conditions d'hébergement des travailleurs sont jugées beaucoup trop strictes, notamment concernant la surface minimum des chambres, le nombre limité de travailleurs dans une chambre, les exigences sanitaires… et les tentes sont interdites. Il en résulte une baisse des offres d'emplois logés et par voie de conséquence, une difficulté à recruter de la main d’œuvre. Ces règles amènent les vignerons à recourir à des prestataires de service nationaux et internationaux pour le recrutement pour près de la moitié de la main d’œuvre.
Il en résulte aussi un effet pervers : la main d'œuvre recourt au système D en allant dormir sous une tente, dans un camion ou une caravane voire dans leurs voitures à quelques mètres des domaines prestigieux et réputés sans structures d’hygiène adaptées « certains professionnels peu scrupuleux laissent leurs équipes en pleine nature ; c’est une image de la Bourgogne qui est inacceptable » regrette Thiébault Huber.
Le Sud de la France a pu obtenir des dérogations du fait de la pression climatique et immobilière « il est question de l’image de la Bourgogne et de dignité humaine » lançait Didier Paris, Député.
Dérogations sur le logement non obtenues pour la Bourgogne, qui a pour autant bénéficié d’adaptation sur le temps de travail comme devait le rappeler le Préfet, Franck Robine. « L’état entend assumer ses responsabilités en donnant une souplesse quant à la durée légale de travail remontée de 40 à 60 h/semaine pour les coupeurs et les porteurs, 66 h dans les coopératives, avec une adaptabilité du jour de repos hebdomadaire. »

Jeannette Monarchi