BEAUNE

Hospices Civils de Beaune – 44 professionnels de bloc formés au « damage control » pour maîtriser la médecine d'urgence dans des situations critiques

Hospices Civils de Beaune – 44 professionnels de bloc formés au « damage control » pour maîtriser la médecine d'urgence dans des situations critiques
Hospices Civils de Beaune – 44 professionnels de bloc formés au « damage control » pour maîtriser la médecine d'urgence dans des situations critiques
Hospices Civils de Beaune – 44 professionnels de bloc formés au « damage control » pour maîtriser la médecine d'urgence dans des situations critiques
Hospices Civils de Beaune – 44 professionnels de bloc formés au « damage control » pour maîtriser la médecine d'urgence dans des situations critiques

Les Hospices Civils de Beaune ont organisé ce vendredi une journée de formation intensive pour les professionnels du bloc opératoire mettant l'accent sur l'excellence en médecine d'urgence. Cette initiative répond à la nécessité de maintenir une expertise de pointe face aux défis imposés par des crises telles que des attentats terroristes ou des situations sanitaires de masse.

Les attentats tragiques qui ont frappé Paris, notamment la tuerie du Bataclan ou encore l'attaque à Nice, ont mis en lumière l'importance cruciale du concept de « damage control »* dans la prise en charge d'urgence. Alors que les équipes médicales de l'hôpital Philippe Le Bon de Beaune ont déjà été confrontées à des défis liés à la situation sanitaire infectieuse de masse lors de la pandémie de Covid-19, elles se doivent de maintenir un haut niveau de compétences pour faire face efficacement à de telles crises. Avec la menace terroriste toujours présente et l'approche des Jeux olympiques cet été, il est essentiel que les professionnels de santé conservent leurs réflexes et travaillent en équipe pour sauver un maximum de vies.

L'importance du "Damage Control" en réponse aux urgences
C'est dans ce contexte qu'une formation spéciale, nommée la "Journée Blanche", a réuni ce vendredi 44 professionnels de la santé, parmi lesquels des chirurgiens, des anesthésistes-réanimateurs, des infirmiers de bloc opératoire, des aides-soignantes, des infirmiers anesthésistes et des urgentistes. Ils sont tous des acteurs essentiels des six blocs opératoires de l'hôpital de Beaune, et cette journée était dédiée à l'amélioration continue de la qualité des soins. Le Dr Melkart Basile, chirurgien digestif et endocrinien aux hospices civils de Beaune, chef du bloc opératoire, souligne l'importance du travail d'équipe dans la sauvegarde des vies, en précisant humblement : « Un chirurgien seul ne peut réussir à sauver une vie ». La thématique de cette première formation d’équipe était le « damage control » : la prise en charge de patients multiples en urgence absolue. Le Dr Sébastien Mirek, médecin anesthésiste-réanimateur et chef de service aux Hospices Civils de Beaune, explique que « cette prise en charge nécessite une adaptation maximale pour sauver un maximum de vies, en commençant par un triage efficace des patients pour les orienter au mieux. Chaque minute compte, et chaque membre de l'équipe doit agir avec précision et coordination, détaché de tout affect pour optimiser les chances de survie des patients ».


Préparation proactive et plan Blanc
Ce processus de collaboration débute bien avant l'arrivée des victimes. En cas de situation d'urgence sanitaire majeure impactant l'établissement, tel qu'un accident routier à proximité, le directeur de l'hôpital peut déclencher le plan blanc. Ce plan mobilise immédiatement toutes les ressources humaines disponibles. Une cellule de crise est alors activée, déployant des protocoles précis et une chaîne de secours pour coordonner les ressources médicales et techniques nécessaires à la prise en charge d'urgence, allant des services d'urgence du Samu aux blocs opératoires, en passant par la radiologie.
Malgré la taille modeste de l'hôpital de Beaune, il peut compter sur le soutien et la collaboration d'autres centres médicaux proches, tels que le CHU de Dijon ou l'Hôpital de Chalon. Dans ces situations de crise, où le nombre de victimes est élevé et les blessures souvent graves, le « damage control » médical vise à limiter les dommages physiologiques et à sauver des vies de manière rapide et efficace.
« Cette journée a marqué le début d'une révision du plan blanc de l’hôpital, une mise à jour essentielle pour répondre aux exigences du décret du 1er janvier 2024 visant à actualiser la prise en charge des multiples victimes. » C'est ce qu'a souligné le Dr Sébastien Mirek.

Jeannette Monarchi

*Le « damage control" est un terme initialement utilisé dans le domaine militaire, notamment au sein de la marine, pour désigner les procédures et actions destinées à limiter les dégâts (comme les incendies ou les voies d'eau) sur un navire en combat ou suite à un accident, afin de maintenir le navire opérationnel le plus longtemps possible.
Dans le contexte médical, le "damage control" fait référence à une stratégie de prise en charge des patients gravement blessés, notamment dans les cas de traumatismes majeurs. Cette approche consiste à prioriser les interventions chirurgicales et médicales pour stabiliser le patient, en contrôlant les hémorragies et en prévenant la contamination infectieuse, avant de procéder à des réparations définitives une fois que l'état du patient s'est stabilisé.
 
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