CÔTE D'OR

L’immobilier d’entreprise en Côte-d’Or à la loupe

L’immobilier d’entreprise en Côte-d’Or à la loupe
L’immobilier d’entreprise en Côte-d’Or à la loupe
L’immobilier d’entreprise en Côte-d’Or à la loupe
L’immobilier d’entreprise en Côte-d’Or à la loupe

Entre Paris et Lyon, la Côte-d’Or attire les acteurs économiques. Les données d’IMDEX, l’observatoire de l’immobilier d’entreprise de Côte-d’Or, permettent de constater le développement du territoire et des activités.

Pour connaitre les tendances du marché, l’IMDEX, l’observatoire de l’immobilier d’entreprise de Côte-d’Or, piloté et animé par la CCI, dresse chaque année une photographie de l’année écoulée. « Nous apportons une aide à la décision en permettant aux entreprises d’appréhender le marché pour leur développement » a souligné Francis Pennequin, vice-président de la CCI Côte-d’Or Saône-et-Loire. Le représentant a également mis en avant le rôle de l’outil. « L’IMDEX se met au service de l’attractivité et apporte une connaissance fine qui met en valeur le territoire. »

Les collectivités, locomotives immobilières
Sans surprise, la majorité des transactions relatives à l’immobilier d’entreprise se concentrent sur Dijon Métropole, notamment grâce aux projets des acteurs publics. « En 2023, 12 000 mètres carrés de projet de bureaux ont été portés par les collectivités » ont souligné les experts de l’immobilier d’entreprise réunis à la CCI. A côté de Dijon Métropole à l’initiative d’Agronov, le Département n’est pas en reste avec Osmose, le premier campus territorial de France et ses 7 827 mètres carrés. Le marché des bureaux affiche une légère hausse des valeurs en 2023 avec un prix à la location compris entre 100 et 185 euros du mètre carré selon si le bien est neuf ou de seconde main et qu’il se situe à Dijon Centre ou dans la périphérie.
Pour les ventes, sur la Métropole, il faut compter 2 400 à 3 700 euros du mètre carré dans le neuf. « Le neuf coûte plus cher car, faute de foncier, il faut souvent déconstruire pour reconstruire » ont indiqué les spécialistes avant de compléter : « Nous avons besoin de chefs d’entreprise engagés qui arrivent à se projeter à 18 ou 24 mois et ne se freinent pas à cause des délais. Parfois, ils mettront autant de temps à trouver le bien existant qui répond à leurs attentes ».

Quitter Dijon…
Du côté des locaux d’activité, la pénurie d’offres se fait sentir. Même si l’offre de 62 840 mètres carrés augmentent de 14 % dans le département, le territoire enregistre 21 % de demandes placées en moins en 2023. Les demandes placées correspondent à une recherche de bien effectuée par un professionnel ou une institution qui a trouvé l'offre qui lui convient. En dehors de Dijon Métropole, les professionnels de l’immobilier ont mis l’accent sur Beaune et ses environs qui ouvrent du foncier pour rivaliser avec l’attraction lyonnaise grâce à des prix plus attractifs. Entre Dijon et Lyon, les prix varient quant à eux de 20 %. « 41% des réalisations portent sur des surfaces de plus de 2 000 mètres carrés, traduisant l’implantation ou la relocalisation d’acteurs d’envergure. »

…Pour miser sur le sud Côte-d’Or ?
Le sud du département, sur la dorsale Paris-Dijon-Beaune, est idéalement situé également pour les acteurs de la logistique. « Gevrey-Chambertin a libéré 12 000 mètres carrés de logistique sur 20 opérations » ont-ils expliqué avant de préciser : « Avec 14 650 mètres carrés d’entrepôts en Côte-d’Or, nous avons la surface la plus basse enregistrée ». Les experts de l’immobilier ont souligné que les collectivités restaient peu enclines à multiplier les projets logistiques, gourmands en surface et faible source d’emplois. « Ce marché a eu le vent en poupe après le Covid et a connu une forte dynamique. » Face à ce développement, le territoire de Pagny-la-Ville a été évoqué comme une opportunité par la salle mais les experts immobiliers ont tempéré cette option. « L’absence de chargeur à proximité pour que les bateaux repartent à plein et l’enjeu d’un bassin d’emploi suffisant peuvent freiner le développement de cette zone. »

Nadège Hubert