CÔTE D'OR
Beaune - Le don d’organes en Côte-d’Or en net progrès depuis 2020 mais pas encore au niveau de 2017 !
Par Jean-Michel Jeantet
Publié le 19 Mars 2024 à 07h08
Malgré une amélioration depuis la chute des dons en 2020 due à la pandémie, les chiffres du don d’organes en Côte-d’Or n'ont pas encore retrouvé leur niveau de 2017, souligne Fabrice Zaniemonski, président de l’association ADOT21. Une sensibilisation continue est nécessaire pour encourager le don d’organes, soulignant l'importance de l'inscription au Registre National des Refus pour ceux qui ne souhaitent pas donner leurs organes après leur décès.
Lors de l’assemblée générale de l’association du don du sang du 8 mars dernier à Beaune, Fabrice Zaniemonski, président de l’association pour le don d’organes et de tissus humains de Côte-d’Or (ADOT21), relève la fracture de 2020, due à la pandémie, dans le prélèvement du don d’organes de -27,5 % par rapport à 2017, avec 4 421 dons contre 6105, puis une bonne reprise avec 5 495 dons en 2022 (+24 % par rapport à 2020), sans pour autant avoir rattrapé le niveau de 2017 (-10 %).
Dans le détail, rapporté à 2017, les résultats restent somme toute encourageants avec 3 377 dons de reins (-11 %), 1 294 dons de foie (-6 %), 411 dons de cœur (-12 %), 334 dons de poumons (-11 %) et 70 dons de pancréas (-22 %), ainsi que 8 dons de cœur-poumons (6 en 2017) et 1 don d’intestin (2 en 2017).
Il a relaté la première greffe, très encourageante réalisée aux USA en novembre dernier, de la moitié d’un visage avec un œil vivant venant d’un même donneur sur un patient victime d’une brulure très grave par électrocution de 7 200 volts, même si pour le moment on ne sait pas encore le reconnecter au nerf optique. L’opération a duré 21 heures et a mobilisé 140 personnes du NYU Langone Health de New York City.
Don d’organes : qui ne dit mot consent !
Jusqu’en 1976, le donneur d’organes devait exprimer son consentement au prélèvement notamment après son décès mais faute d’un nombre de donneurs suffisant, le législateur a inversé le processus en édictant, par la Loi Caillavet du 22 décembre 1976, le principe que toute personne est présumée donneur sauf si elle s’y est opposée de son vivant. Dans tous les cas, le don reste gratuit et anonyme.
Ce principe est confirmé par la loi Bioéthique du 29 juillet 1994, qui ajoute l’interdiction de la publicité au profit d’une personne ou d’un organisme, l’examen médical préalable sur la personne vivante ou la personne décédée, et la biovigilance pour éviter les incidents de dégradations des organes prélevés ou les accidents liés aux prélèvements.
Par contre, les actions de sensibilisation au don d’organes gratuit et anonyme et de promotion du don sont encouragées et confiées à France ADOT et à ses antennes départementales, sous la responsabilité du Ministère de la Santé.
L’expression du refus doit être confirmée par écrit
Il est créé un Registre National du Refus (RNR), géré par l’Agence de Biomédecine, où tout un chacun qui ne souhaite pas donner ses organes ou ses tissus après sa mort doit se faire inscrire, en ligne ou par courrier, sachant que ce choix n’est pas définitif et que la personne peut y revenir à tout moment en modifiant ou en annulant son inscription.
La loi du 26 janvier 2016 a renforcé l’expression du refus, au-delà de l’inscription au RNR en permettant à la personne de remettre à un proche un écrit daté et signé confirmant son refus qui doit être transmis à l’équipe médicale. Si la personne est dans l’impossibilité d’écrire elle-même son refus au prélèvement, elle peut se faire assister de deux témoins qui pourront attester que le document rédigé par une tierce personne correspond bien à l’expression de la volonté du défunt.
Jean-Michel Jeantet
Contact ADOT21
Contact Agence de Biomédecine
Registre National des Refus (RNR)
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