CÔTE D'OR
La Préfecture de la Côte-d’Or rend hommage aux femmes engagées dans la résistance
Publié le 05 Juin 2024 à 19h41

A l’occasion de la commémoration des 80 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération de la France qui aura lieu ce jeudi 6 juin 2024, la préfecture de la Côte- d’Or a choisi de rendre un hommage appuyé à des femmes du département s’étant engagées dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et ayant reçu la médaille de la Résistance.
En lien avec la Mission Libération et dans la continuité de la Grande Cause du Quinquennat, le Gouvernement a fait le choix, ce jour, de rappeler l’importance des femmes dans la Résistance. L’objectif est ici de mettre en lumière les figures féminines, connues ou plus confidentielles, qui se sont illustrées il y a 80 ans par leur courage et sans qui la Libération n’aurait pas été possible.
De l’assistance aux alliés et aux clandestins, jusqu’au rôle d’agents de liaison voire de cheffes de réseau, elles ont œuvré à tous les niveaux et ce, sur l’ensemble du territoire national, alors qu’elles devront attendre 1944 pour participer pleinement à la vie démocratique française.
Pourtant, bien que ces femmes aient pris des risques extrêmes pour participer à la Libération, leur reconnaissance a été difficile et tardive, d’autant qu’elles sont nombreuses après-guerre à avoir repris leur vie sans faire valoir leurs droits. Elles représentent en effet moins de 10% des effectifs des Médaillés de la Résistance et ne sont que six à faire partie de l’ordre des Compagnons de la Libération qui compte plus d’un millier de membres.
Cependant, l’entrée au Panthéon, en 2015, de Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz-De Gaulle, rejointes 6 ans plus tard par Joséphine Baker, a confirmé que leur engagement était désormais mieux reconnu par la Nation.
Aussi, la préfecture de la Côte-d’Or leur rend hommage et se souvient tout particulièrement de
• Albertine Bonnet (Dijon) :
Agent des services de renseignements, dès 1941, elle sauve en 1943 une partie de ses camarades sur le point d’être arrêtés. En 1944, elle est arrêtée sur dénonciation puis torturée. Elle est condamnée à mort mais parvient à s’évader la veille de son exécution.
• Juliette Dubois (Dijon) :
Elle participe à la reconstitution de cellules communistes clandestines au travail, dans les casernes et chez les femmes. Elle milite en Côte-d’Or sous sa véritable identité jusque fin 1940, puis en Saône-et-Loire et dans l’Yonne jusqu’en avril 1941, avant d’être chargée du travail des femmes en zone occupée sous le nom de Marguerite jusqu’en août 1941, puis en zone libre sous le nom de Madeleine jusqu’au 26 novembre 1941, date de son arrestation. Elle est condamnée à la réclusion à perpétuité en mai 1942 et est déportée le 30 mai 1944 à Ravensbrück. Après la guerre, elle continuera de militer tant nationalement que localement au sein des instances du Parti Communiste.
• Madeleine Dubois (Dijon)
Elle est chargée en 1940-1941 de la presse communiste clandestine sous le pseudonyme de Ginette. Entre avril 1942 et février 1943, dans l’illégalité, elle assure la liaison à l’échelle d’une inter-région (sous le pseudonyme de Denise) dans le Doubs, la Haute-Saône, Belfort. Elle devient agent de liaison dans l’inter-région comprenant la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire, l’Yonne et la Marne puis à Paris, agent de liaison de Marcel Hamon, responsable du service de renseignements FTPF à l’échelle nationale. Elle devient ensuite secrétaire à la direction nationale des FFI.
En mai 1945, elle est affectée comme rédactrice à la commission centrale de contrôle politique (CCCP) et reprend du service dans l’appareil clandestin du Parti Communiste. Après la guerre, elle reprend son métier d’institutrice en maternelle (Troyes).
• Marie-Louise Ganimède (Velars-sur-Ouche)
Mère d’un combattant des forces françaises de l’intérieur, elle prend une part des plus actives dans le mouvement de Résistance de la Drôme.
Dès 1940, elle est active dans la propagande anti-allemande et anti-Vichyssoise puis consacre toute sa vie au Maquis du Vercors, aidant les organisateurs militaires en assurant des transports d’armes, de ravitaillement et de médicaments. Durant l’attaque du Maquis, elle refuse d’abandonner les blessés évacués à la grotte de la Luire, où elle est arrêtée en juillet 1944. Incarcérée à Grenoble, elle parvient à s’évader des locaux de la Gestapo et rejoint immédiatement les combattants de la Drôme prenant part aux combats qui aboutissent à la libération de la ville de Romans.
• Blanche Grenier-Godard (née dans le Jura, elle a exclusivement agi en tant que Résistante sur Dijon)
De 1940 jusqu’à son arrestation en 1942, elle fonde et dirige, aidée de ses fils mineurs, un réseau de renseignement et de passeurs de 400 résistants qui parviennent à aider 8000 Résistants, prisonniers, juifs et autres évadés à passer en zone libre.
Son action a été récemment honorée à Dijon par une allée portant son nom dans le quartier Valmy, inaugurée en présence de son fils Jean.
• Denise Lamirault (Dijon)
Membre du réseau de Résistance intérieure Jade-Fitzroy, fondé par son époux Claude Lamirault, elle est parachutée deux fois en France en tant qu’opératrice radio. Après l'arrestation de son mari en décembre 1943 à Paris, elle prend la direction du réseau jusqu’à son arrestation en avril 1944 à la suite de laquelle elle sera déportée. Elle sera rapatriée à la libération.


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