ASSISES DE SAÔNE ET LOIRE - 12 ans de réclusion criminelle en appel pour un des auteurs après la fusillade de Beaune
Par Florence SAINT-ARROMAN
Publié le 23 Novembre 2024 à 12h39
.jpg)
Tout ça « pour une carotte » selon les coupables, tout ça « pour de l’orgueil mal placé » dit l’avocat général.
A 00h25 ce vendredi 23 novembre 2024, la cour d’assises de Saône-et-Loire, jugeant en appel Loïc Bongiolatti,
- l’acquitte de l’accusation de violence aggravée par trois circonstances (considérant que de nuit, dans une voiture encerclée, dans un contexte de violence réciproque, la légitime défense pouvait être retenue)
- le dit coupable de tentative d’assassinats, précédée ou suivie de propos à caractère raciste, en état de récidive légale (condamnation cour d’assises en 2012 pour vol avec arme)
Le condamne à la peine de 12 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté aux 2 tiers (soit 8 ans), et à un suivi socio-judiciaire pendant 7 ans (avec injonction de soins, interdiction de tout contact avec les parties civiles ainsi qu’avec Jean-Philippe Kasala condamné en 1ere instance, co-auteur ; obligations de travailler et d’indemniser les parties civiles (demandes de renvoi sur intérêt civil, et l’euro symbolique pour les associations).
Interdiction de porter une arme pendant 15 ans
Inéligibilité pendant 10 ans.
« À moins de 10 mètres, je prends le risque de tuer »
« Il n’y a pas de ‘bougnoules’, on est français » dit Olivier Bray, avocat général, pour qui l’intention de tuer est établie. « À moins de 10 mètres, je prends le risque de tuer. » L’avocat général demande, au vu du casier de l’accusé, une période de sûreté aux 2/3 de la peine. « De l’orgueil mal placé : l’histoire, c’est ça. »
Maître Chavy et maître Billard intervenaient pour la majorité des victimes . Maître Boughlita intervenait pour la seule victime des 2 scènes : « N'est-il pas temps que la justice soit rendue ? »
Un « racisme ordinaire qui diffuse dans la société à travers des propos graves qui deviennent banalisés »
Maître Abramovitch pour la Licra, la Maison des potes et la Fédération Nationale de la Maison des Potes précisait : « On ne cherchait pas le mobile raciste, dans ce dossier, mais la circonstance aggravante par des propos tenus, de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité. » Elle est le porte-voix des victimes d’un « racisme ordinaire qui diffuse dans la société, à travers des propos graves qui deviennent banalisés ».
« Rendre justice »
Là où l’avocat général a demandé aux jurés de « juger l’accusé », maître Berthelon, en défense, leur a demandé de « rendre justice » : en fonction de la personnalité de l’accusé (elle plaide l’altération du discernement, conclusion de l’expertise psychiatrique pour « personnalité borderline »), en fonction de la procédure et des qualifications et en fonction du droit.
Au sujet de la deuxième scène : « on revient pour faire peur, la préméditation est établie » mais on n’a « aucun élément intentionnel », il n’y a donc pas de tentative d’assassinat : « On est avec des plombs n°4, pas de la chevrotine ! Les tirs sont faits de loin et puis ce sont des tirs en gerbe. »
La Cour dit qu’il y a eu tentative d’assassinat, aggravée par des propos racistes
La Cour et le jury ont estimé que non seulement il y a eu tentative d’assassinat, aggravée par des propos racistes. Voici quelques éléments de motivation :
J-Ph Kasala a tiré 2 fois, avec une arme de chasse. Deux victimes ont vu leur pronostic vital engagé, et ne doivent la vie qu’à l’intervention rapide des secours). L’intention homicide est établie par l’arme utilisée, les trois cartouches engagées, tirs à hauteur d’homme.
Loïc Bongiolatti est responsable au même niveau que Jean-Philippe Kasala. Ils ont agi de concert. « On va revenir vous calibrer », puis la présidente reprend la liste des préparatifs entre les deux scènes. Elle ajoute : les propos tels que « bande de bougnoules, sales bougnoules » portent atteinte à l’honneur en raison de l’appartenance réelle ou supposée à une prétendue race. Les victimes étaient pour la plupart, d’origine maghrébine.
FSA


-
Le lieutenant-colonel Amal Ayoubi quitte la compagnie de Beaune pour l’École de guerre à Paris
-
Un nouveau robot chirurgical au bloc opératoire du Centre Hospitalier de Beaune
-
Tirs de mortiers devant le collège Champollion de Dijon : le Président François Sauvadet réagit
-
À Lure, la Bourgogne-Franche-Comté trace la voie des territoires intelligents et durables
-
Dijon - Fête de la musique 2025 : concert gratuit de musique de chambre dans les jardins de la préfecture le vendredi 20 juin
-
Beaune - Clôture cosmique du Festival Belen avec Orange Blossom en concert : un voyage musical entre les continents et les émotions ce dimanche à 19 h
-
Circulations ferroviaires perturbées entre Clamecy et Corbigny (Nièvre) : la Présidente de Région dénonce la défaillance de l’Etat
-
Fête de la musique à Beaune samedi 21 juin - Célébrez la fête de la musique dans toute la ville !
-
Maires et sapeurs-pompiers de la Côte-d’Or : un dialogue au service des communes
-
Beaune – Alain Suguenot alerte sur la montée des incivilités aux Blanches-Fleurs
-
À Santenay, la Fête du Moulin souffle ses 30 bougies entre patrimoine et convivialité ce dimanche 15 juin
-
Météo en Côte-d’Or – Un samedi brûlant avant l’orage, un dimanche plus frais
-
Le préfet place le département de la Côte-d'Or en situation de vigilance sécheresse
-
Intempéries dans le Châtillonnais : toitures endommagées, poulailler sinistré, les sapeurs-pompiers de Côte-d'Or en alerte
-
Incendie à Leuglay – Important dispositif déployé dans une usine de charbon de bois
-
Interdiction partielle du parcours de la Gay Pride à Dijon : la maire et la députée soutiennent la décision préfectorale
-
Thierry Buatois, nommé Chevalier dans l'Ordre national du mérite
-
Beaune & Hautes-Côtes - Une future destination nature avec 100 km de sentiers VTT en 2026
-
« Savigny, ainsi va la vigne », une promenade contée et géolocalisée à vivre en autonomie sur l’application Balades en Bourgogne
-
2024, une année record pour le tourisme à Beaune & Pays Beaunois
-
La ministre de la Santé en visite à la Maison du don de Dijon
-
Sud Côte-d’Or - La CPTS, au plus près des professionnels de santé