Impôts, retraites, année blanche, jours fériés : ce qu’il faut retenir des annonces de François Bayrou sur le budget 2026

Impôts, retraites, année blanche, jours fériés : ce qu’il faut retenir des annonces de François Bayrou sur le budget 2026

«Le moment de vérité» pour les finances publiques... Mais aussi pour François Bayrou. Ce mardi 15 juillet, le premier ministre a annoncé son plan pour réaliser 40 milliards d’euros d’économies l’an prochain et ramener le déficit à 4,6% du PIB.

 "Tout le monde devra participer à l'effort", a prévenu François Bayrou, assurant que le plan sera "supportable pour tous".

 "Aucun département ministériel ne sera exempté. Tous les ministères seront solidaires de cet effort collectif", a-t-il déclaré, annonçant "3.000 postes" en moins dans la fonction publique en 2026, par le "non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite". Des "agences improductives" vont également être supprimées, avec "1.000 à 1.500 emplois supprimés".

"Les prestations sociales n'augmenteront plus", ainsi que les retraites. "La règle, c'est pas plus mais pas moins", a promis le Premier ministre. "Les barèmes de l'impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée seront eux aussi maintenus à leur niveau de cette année", a–t-il ajouté. Toutes ces mesures permettront d'économiser 7 milliards d'euros, selon le chef du gouvernement.

 "La santé ne peut pas être seulement un marché", a déclaré le Premier ministre, qui a également annoncé un "effort" sur les dépenses de la Sécurité sociale, qui augmentera de 10 milliards d'euros en 2026. François Bayrou souhaite les ramener à 5 milliards, dénonçant certaines "pratiques" médicales répétitives ou la consommation excessive de certains médicaments.

Dès 2026, les médicaments "sans lien avec l'affection déclarée" ne seront plus forcément remboursés "à 100%". Les arrêts maladie sont également dans le viseur du gouvernement, avec "50% d'arrêt de plus de 18 mois injustifiés".

 François Bayrou a donc annoncé un projet de loi à l'automne pour lutter contre "tous les types de fraude".

Suppression non pas d'un jour férié mais de deux jours, évoquant le Lundi de Pâques et le 8 mai, le Premier Ministre entend laisser la porte ouverte aux négociations, mais clairement les choses sont posées et seront tranchées faute d'autres propositions des partenaires sociaux. François Bayrou a repris à son compte un dossier évoqué à maintes reprises il y a quelques années, à savoir une  "allocation sociale unifiée pour une solidarité plus lisible et qui donne toujours la priorité au travail".