Industrie 4.0 - Galilé installe son pôle IA à Chalon et relance sa fondation

Industrie 4.0 - Galilé installe son pôle IA à Chalon et relance sa fondation
Éric Michoux (au centre) annonce l’implantation de Galilé IA à Chalon-sur-Saône, entouré du Prince Joachim Murat (en bas à gauche), président de la Fondation Galilé, de Thomas Ranvier, ingénieur en IA qui dirige le bureau d'études Galilé IA (en bas à droite), Johanna Héry, secrétaire générale du groupe (en haut à gauche) et Axelle Lemaître, chargée de mission pour la Fondation

Le groupe chalonnais multiplie les initiatives en faveur d’une industrie innovante et tournée vers l'avenir. Au programme : l'implantation de Galilé IA à Chalon-sur-Saône et la relance de la Fondation dédiée à l’accompagnement des PME et start-ups industrielles du futur.

Ce lundi matin, au sein du siège du groupe Galilé installé dans les anciens locaux de la Chambre de commerce et d’industrie, lieu hautement symbolique de l’histoire industrielle chalonnaise, Éric Michoux, président du groupe, a fait deux annonces majeures : l’installation du bureau d’études Galilé IA, dédié à l’intelligence artificielle appliquée à l’industrie, à Chalon-sur-Saône, et le lancement officiel de la Fondation Galilé, présidée par le Prince Joachim Murat, parrain des « Hussards Bleus » du Made in France.
 
« Ça va vite ! » : l’industrie entre dans l’ère de l’IA
Depuis plusieurs années, le groupe Galilé a anticipé la transformation numérique des industries françaises. Son objectif : rendre l’intelligence artificielle accessible aux PME industrielles françaises. Avec Galilé IA créé il y a un an à Lyon, le groupe franchit un nouveau cap. « Il était nécessaire d’investir dans l’intelligence artificielle pour accompagner la mutation numérique qui bouleverse nos vies quotidiennes, de nos relations humaines jusqu’aux usines », souligne Éric Michoux. Et de préciser : « Nous ne devons pas nous limiter à fabriquer des machines, mais aussi développer des solutions autour de la donnée ».
Installé désormais au siège chalonnais du groupe, au 28 boulevard de la République,le bureau d’études dirigé par Thomas Ranvier réunit aujourd’hui cinq experts : deux docteurs spécialisés en robotique, deux ingénieurs en data et développement, ainsi qu’un commercial chargé de déployer les solutions auprès des entreprises.
 
Des applications concrètes de l’IA pour l’industrie
Galilé IA explore toutes les applications de l’intelligence artificielle adaptées aux problématiques industrielles. L’apprentissage par renforcement permet par exemple d’automatiser la gestion des palettes et d’optimiser leur stockage dans l’espace. Résultat : des économies de transport et un impact positif sur l’écologie.
D’autres algorithmes sont conçus pour améliorer les tournées commerciales – moins de temps, moins de kilomètres – ou encore pour développer des systèmes de vision par ordinateur capables de détecter les défauts et d’assurer le contrôle qualité.
« Galilé IA, c’est l’usine 4.0. Là où un ingénieur mettait plusieurs mois à traiter un problème, une machine peut désormais le résoudre en quelques heures. Cela libère du temps pour l’innovation et la créativité », résume Eric Michoux.
L’IA de Galilé IA est d’abord développée pour les filiales du groupe Galilé, mais elle s’ouvre aussi à d’autres PME françaises. Environ 20 % des projets concernent déjà des entreprises extérieures, dans une logique de démocratisation de l’IA industrielle.
Concrètement, l’équipe a déjà conçu un système de reconnaissance de défauts sur les pneumatiques du métro parisien, capable d’anticiper d’éventuels problèmes grâce à l’analyse visuelle et à l’exploitation des données. Autre réalisation : un outil d’apprentissage par renforcement qui optimise le stockage des pneus pour un grand groupe français.
 
La Fondation Galilé relancée sous le parrainage du prince Joachim Murat
Autre annonce de cette conférence de presse : la relance de la Fondation Galilé, présidée par le prince Joachim Murat, descendant de Napoléon Ier. « Pour moi, Éric Michoux est le nouveau Eugène Schneider, celui qui fait le choix de la réindustrialisation », a souligné le prince, rappelant le lien historique des locaux du groupe avec l’essor industriel du Second Empire.
Créée en 2019 mais mise en sommeil pendant la crise du Covid, la fondation retrouve aujourd’hui tout son sens. Sa mission : accompagner les nouveaux entrepreneurs et favoriser la réindustrialisation du pays, en particulier sur le bassin chalonnais. Un incubateur d’un nouveau genre est mis à disposition des porteurs de projets, avec un soutien à chaque étape : élaboration du business plan, tests d’idées, gestion juridique, automatisation de la prospection et du marketing. L’accent est mis sur les initiatives tournées vers l’industrie.
« Nous voulons recréer un environnement de soutien pour les créateurs d’entreprises, grâce notamment à l’intelligence artificielle », explique Joachim Murat. Déjà, une vingtaine d’entreprises ont bénéficié de ce savoir-faire unique, en s’appuyant sur les infrastructures du groupe Galilé.


La fondation financée par le groupe sélectionne ses candidats via un comité d’évaluation composé des dirigeants des filiales. L’accompagnement est entièrement gratuit pour les bénéficiaires.
Autre volet phare : le programme de formation des Hussards Bleus, qui vise à préparer les dirigeants de demain en les formant à toutes les dimensions du management d’entreprise. Une première promotion, composée de 14 participants issus du groupe Galilé, a été diplômée en 2025. Le recrutement est actuellement en cours pour une seconde promotion, désormais ouverte à d’autres entreprises.
Pour bénéficier du soutien de la Fondation Galilé, les candidatures sont ouvertes à l’échelle nationale, même si l’ancrage territorial et industriel reste fort. Les entrepreneurs intéressés peuvent déposer leur dossier auprès de la fondation : [email protected].

Jeannette Monarchi