BEAUNE

Action sociale - La Ville de Beaune renforce son partenariat avec le CCAS

Action sociale - La Ville de Beaune renforce son partenariat avec le CCAS

Solidarité, prévention et santé : le conseil municipal de Beaune a détaillé les orientations de la nouvelle convention entre la Ville et le CCAS, à travers des programmes sportifs, culturels et de prévention. Mais la séance du conseil municipal a également révélé des divergences sur la mise en œuvre et le financement de ces initiatives.

Lors du conseil municipal de jeudi soir, la Ville de Beaune a présenté la convention de partenariat avec le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). L’objectif : renforcer l’action sociale locale, en particulier auprès des publics les plus fragiles, des seniors et des habitants des quartiers prioritaires.
Le CCAS de Beaune, établissement public administratif de la commune, dispose d’une autonomie juridique et financière et coordonne l’ensemble des actions sociales municipales. Ses missions s’étendent à l’accompagnement des personnes âgées, aux actions de prévention, à la protection des personnes vulnérables et au développement des liens intergénérationnels.
 
Une convention pour renforcer l’action sociale
La convention présentée prévoit plusieurs axes stratégiques :

  • Développement du sport social et santé pour les publics fragiles, en lien avec le service des sports et le pôle seniors ;
  • Actions hors les murs dans les quartiers (Blanches-Fleurs, Bretonnière, Saint-Jacques) et au sein de l’Espace Jeunes, pour intégrer davantage les habitants et prévenir l’exclusion sociale ;
  • Permanences sociales dans différents espaces de la ville, et développement de partenariats avec les associations et les institutions locales (SDAT, Conseil départemental, France Travail, Mission Locale) ;
  • Actions culturelles et sportives renforcées auprès des populations éloignées des dispositifs.

Débats sur les moyens et la gouvernance
Pierre Bolze, toujours 1er adjoint mais dans l'opposition, a salué l’initiative de lier le CCAS aux problématiques de santé publique, jugeant cette approche « intéressante » mais a mis en garde : « Il existe déjà des structures, et cette intention de renouveler la convention mérite attention. La coordination ne suffit pas, il faudra des moyens concrets. J’ai des inquiétudes sur les aspects financiers et je crains que la subvention n’augmente pas suffisamment ».
Le maire Alain Suguenot a vivement réagi, rappelant l’opposition passée de son premier adjoint aux évolutions du CCAS : « Tu t’es toujours opposé à l’évolution du CCAS en faveur des seniors, lors des conseils d’administration. C’est une volonté politique forte, et nous allons nous en donner les moyens, notamment grâce aux sessions immobilières. Il est assez singulier de te voir aujourd’hui satisfait alors que tu n’as jamais rien fait, même au sein du Conseil départemental, pour défendre la cause des assistantes sociales. Cela fait trois ans que tu agis contre l’intérêt de la ville, et les Beaunois le sauront ».
Pierre Bolze a tenté de se défendre : « Tu détournes mes propos, qui étaient très constructifs ».
Geoffroy Brunel du groupe d'opposition "Beaune Convergence" a pris la parole pour apaiser les tensions : « Nous avons tous choisi d’avancer. Continuons ce conseil sereinement, en évitant les attaques personnelles (NDLR : à la suite de son échange houleux avec Pierre Bolze en ouverture du conseil, le maire avait annoncé son intention de lever la séance). Il faut être correct, même si vous n’avez plus la majorité. Essayons de rester élégants ».
Pour le maire, il s’agissait surtout de tirer un constat général : « Il faut dire la vérité aux Beaunois, qui travaillent ou pas. Beaucoup ont des choses à se reprocher, et plus de la moitié sont partis. Nous ne pouvons pas nous censurer face à ceux qui ont manqué de loyauté et m’ont trahi depuis des années ».

Jeannette Monarchi