EDF s’applique à décarboner la Bourgogne-Franche-Comté

EDF s’applique à décarboner la Bourgogne-Franche-Comté

Chiffres à l’appui, EDF poursuit son travail de décarbonation du territoire. À l’issue de la COP régionale, l’entreprise a décidé de mener des ateliers avec différentes filières. Le transport a ouvert la marche.

En s’appuyant sur un large panel de données provenant de l’ADEME, d’ATMO, de la DREAL ou encore d’autres services de la préfecture, EDF a mené une approche prospective par secteur afin d’identifier des leviers de décarbonation et leur faisabilité. « Nous menons des ateliers pour confronter les études à la réalité des acteurs », a précisé Carmen Munoz-Dormoy, directrice régionale d’EDF en Bourgogne-Franche-Comté. 61,7 % de l’énergie finale consommée en région provient des énergies fossiles, majoritairement des dérivés du pétrole, quand l’électricité ne représente que 23,6 %. « Ces 61,7 % sont importés quand on produit le reste sur place et sont responsables de 95 % des gaz à effet de serre émis en région. »
Le transport à lui seul représente 34,9 % de cette consommation, qu’il concerne les véhicules des particuliers et le transport routier. « Mais c’est aussi 56 % des gaz à effet de serre », complète Carmen Munoz-Dormoy avant d’estimer que « prendre du retard dans la décarbonation, c’est prendre des risques ». Pour débuter ses ateliers, EDF a invité les acteurs du transport sur le circuit de Prenois en s’appuyant sur la fédération régionale des transports routiers et Bourgogne-Franche-Comté mobilité électrique. L’évènement a notamment mis en avant un camion électrique de 40 tonnes qui s’inscrit dans le renouvellement de la flotte de l’entreprise Alainé ou encore le camion hybride alliant biomasse liquide et électricité du transporteur Logivia. « J’ai été impressionnée par la volonté de la profession de s’adapter pour se décarboner. »


Bien que la filière s’engage et que 10 % des camions vendus en France en 2024 soient électriques, cela reste peu face au parc de véhicules qui sillonnent les routes. « Il faut aussi des véhicules électriques d’entrée de gamme et des voitures d’occasion. En électrifiant leurs flottes, les professionnels constituent ce marché. » En s’appuyant sur les services R&D d’EDF qui ont présenté différentes trajectoires prospectives, Carmen Munoz-Dormoy insiste sur la direction la plus efficace. « Il faut remplacer les énergies fossiles plutôt que de vouloir les rendre plus efficaces, sinon nous n’aboutirons pas à une décarbonation profonde. »
Après s’être intéressée à la filière du transport, EDF prévoit d’organiser des ateliers autour des secteurs de l’industrie ou encore du bâtiment. Les résultats de ces différents travaux devraient être présentés en début d’année.

Nadège Hubert