Le Parlement européen avance vers l’interdiction des appellations « steak végétal » ou encore « saucisse végétale » pour les alternatives à la viande

Le Parlement européen avance vers l’interdiction des appellations « steak végétal » ou encore « saucisse végétale » pour les alternatives à la viande

Les appellations telles que « steak végétal » ou « saucisse végétale » sont donc directement menacées.

 L’issue du vote au Parlement européen a retenti comme un coup de tonnerre pour les acteurs du végétal. Après deux jours de débats sur l’amendement visant à interdire les dénominations « viande » pour les alternatives végétales, les eurodéputés ont finalement voté en faveur du texte (355 voix pour, 247 contre). Les appellations telles que « steak végétal » ou « saucisse végétale » sont donc directement menacées.
Cette première étape, tant redoutée par les acteurs français du végétal, pourrait être lourde de conséquences pour un marché en pleine croissance !

Une saga qui n’en finit plus 
Au Parlement européen, un amendement déposé par la députée française Céline Imart avait été adopté le 8 septembre en commission AGRI, avant d’être soumis au vote en plénière du 6 au 8 octobre.
En parallèle, la Commission européenne avait présenté en juillet 2025 une révision de l’Organisation commune de marché (OCM), inscrite dans la réforme de la PAC, introduisant également des dispositions destinées à protéger les dénominations carnées.
Ce n’étaient pas les premières tentatives des lobbies pour faire interdire ces appellations : depuis 2022, plusieurs décrets avaient été déposés devant le Conseil d’État, visant à interdire l’usage de termes « viande » pour des produits contenant des protéines végétales, au motif qu’ils constitueraient une « tromperie » pour le consommateur, lequel, selon eux, ne saurait pas faire la différence entre un steak de viande et un steak végétal.
En riposte, HappyVore, aux côtés d’InterVeg et de plusieurs dizaines d’acteurs du végétal en Europe, a lancé le 1er octobre dernier une pétition contre ces mesures restrictives, qui a déjà recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures.

Et maintenant ? 
Après l’adoption de cet amendement par le Parlement européen, les acteurs du végétal vont devoir poursuivre leur mobilisation.
« Nous n’abandonnerons pas et continuerons à nous battre pour pouvoir proposer des produits végétaux aux consommateurs, et à leur permettre d’avoir des repères. Notre combat continue, en faveur de l’innovation, et de la transition alimentaire qui est nécessaire pour réduire notre impact environnemental, cela n’est plus à prouver » déclare Guillaume Dubois. 
Même si le Parlement européen s’est prononcé en faveur de cet amendement, rien n’est encore définitif : le texte doit encore être examiné par la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne.
C’est seulement à l’issue de ce trilogue qu’HappyVore et les acteurs du végétal seront fixés sur le sort des dénominations.
D’ici là, HappyVore, aux côtés d’InterVeg et d’autres acteurs, prévoit de se réunir prochainement pour définir un plan d’action concret afin de défendre le maintien de ces appellations.

À propos de HappyVore
Entreprise de 150 salariés, certifiée B Corporation®, lancée en 2019 par Guillaume Dubois, HappyVore permet à̀ chacun de réduire sa consommation de viande grâce à ses alternatives gourmandes et variées. Ses produits sains avec très peu de gras saturés, respectueux de l’environnement, reprennent les codes de la viande en saveur, en texture et en cuisine. Disponible dans plus de 7 500 points de vente sur tout le territoire national, dans plus de 5 000 restaurants et sur la boutique en ligne de la marque, la gamme HappyVore compte désormais plus de 20 produits.