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Dijon rend hommage à Robert Badinter à l’occasion de son entrée au Panthéon

Dijon rend hommage à Robert Badinter à l’occasion de son entrée au Panthéon

Robert Badinter, figure majeure de la justice et artisan de l’abolition de la peine de mort, fait son entrée au Panthéon ce jeudi 9 octobre. À Dijon, ville où il enseigna le droit et plaida des causes marquantes, un hommage particulier lui est rendu à travers plusieurs temps forts, associant mémoire nationale et reconnaissance locale.
 
Une place rebaptisée en son honneur
La Ville de Dijon a décidé de donner le nom de Robert Badinter à la place du Palais, située à proximité de la cour d’appel. Désormais, cet espace portera officiellement le nom de « place du Palais – Robert Badinter », afin d’inscrire durablement dans le cœur de la cité le souvenir de celui dont l’humanisme et le courage continuent d’inspirer la République.
La maire de Dijon, Nathalie Koenders, participera à l’inauguration qui se déroulera à 17 heures, au 8 rue du Palais.
 
Un hommage citoyen et républicain
À 17 h 30, la cérémonie se poursuivra dans la salle des États, au Palais des Ducs et des États de Bourgogne. Ouverte au public dans la limite des places disponibles, cette rencontre permettra de revenir sur le parcours exceptionnel de Robert Badinter : résistant, avocat, professeur de droit et ministre de la Justice.
Ce moment de mémoire collective se prolongera par la retransmission en direct, sur grand écran, de la cérémonie nationale de panthéonisation à Paris, prévue à partir de 19 heures.
 
Robert Badinter et Dijon : une histoire partagée
S’il n’était pas originaire de la ville, Robert Badinter entretint des liens privilégiés avec Dijon. Dans les années 1960, il fut professeur à l’Université de Bourgogne avant de rejoindre la Sorbonne. Comme avocat, il plaida devant la cour d’assises de Dijon dans l’un des derniers procès où la peine capitale était encore en vigueur, parvenant à sauver la vie de son client.
Par cet hommage, Dijon salue la mémoire d’un « homme de justice et de liberté, dont l’humanisme et le courage continuent d’inspirer la République », selon les mots de la Ville. L’entrée de Robert Badinter au Panthéon, un an et demi après son décès à l’âge de 95 ans, s’inscrit dans une cérémonie « sobre et solennelle », voulue par l’État et partagée par l’ensemble des Français