Les Républicains ne participeront pas au gouvernement

Les Républicains ne participeront pas au gouvernement

Pas de LR au gouvernement. Les Républicains ont voté contre la participation de leur parti au gouvernement Lecornu, lors d'un bureau politique, samedi 11 octobre.

Sentant le vent tourner avec le risque d'être associé au bilan Macron, Les Républicains ont mis le feu au baril de poudre parlementaire par la voix de Bruno Retailleau, entraînant de facto la démission de Sébastien Lecornu. Un coup de sens du Ministre de l'Intérieur démissionnaire qui n'aura pas été sans conséquences, avec une séquence politique désastreuse. Ce samedi, Bruno Retailleau et Gérard Larcher ont annoncé qu'ils ne souhaitaient pas voir un membre LR siéger dans le futur gouvernement Lecornu II.  Le prétexte de la présence de Bruno Le Maire aux armées aura été une goutte d'eau, parfaitement orchestrée, afin de prendre leurs distances et de préparer comme si de rien était la présidentielle. 

Personne n'est dupe dans la stratégie politique portée par les uns et les autres, et Bruno Retailleau qui avait maintenu sa présence dans le gouvernement malgré le dossier algérien sur lequel il avait établi une ligne rouge, aura bien du mal à se soustraire à un certain bilan. 

Plus que jamais, le risque de schisme au sein du parti Les Républicains est au goût des jours avec des positions bien distinctes entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. Entre le devoir de responsabilité, celui de ne pas ajouter du chaos au chaos et les ambitions politiques des autres, le parti Les Républicains se trouve à un carrefour risquant l'implosion. Nombres de cadres LR ont d'ailleurs fait connaître ces derniers jours, leurs accointances avec le Rassemblement National ou au moins le parti d'Eric Ciotti, bras droit de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Ces prises de positions ne seront pas sans conséquences ou pour le moins explications dans les futures équipes en cours de constitution pour les municipales, puis les départementales et les régionales se jouant en 2028. Mais d'ici, nombre d'entre eux devraient avoir oublié leurs prises de position du moment... 

Laurent GUILLAUMÉ