BOURGOGNE

Le Canada conserve sa couronne : Edgar Trudeau-Ferrin triomphe au Championnat du monde de l’œuf en meurette

Le Canada conserve sa couronne : Edgar Trudeau-Ferrin triomphe au Championnat du monde de l’œuf en meurette

Le Château du Clos de Vougeot a vibré ce week-end au rythme du 7ᵉ Championnat du monde de l’œuf en meurette. Trois jours de concours, entre apprentis, amateurs et chefs confirmés, pour célébrer ce plat emblématique de la Bourgogne. Et c’est le chef Edgar Trudeau-Ferrin, du restaurant Rosélys à Montréal, qui s’est imposé ce dimanche, décrochant le prestigieux titre de champion du monde de l’œuf en meurette, sous la présidence de la cheffe étoilée Virginie Basselot.

Le Château du Clos de Vougeot, véritable temple de la gastronomie bourguignonne, a de nouveau vibré, ce week-end, au rythme du 7ᵉ Championnat du monde de l’œuf en meurette. Trois jours d’émotion, de talent et de passion pour un plat emblématique de la Bourgogne, dans un cadre chargé d’histoire et d’excellence culinaire.
 
Le Canada conserve la couronne mondiale
Sous la présidence de la cheffe Virginie Basselot, Meilleure Ouvrière de France et étoilée au Negresco de Nice, le chef québécois Edgar Trudeau-Ferrin (restaurant Rosélys, Montréal) a décroché le titre de Champion du monde de l’œuf en meurette 2025, succédant à son compatriote Jérémie Muller, vainqueur en 2024.
Sa recette, fidèle à la tradition bourguignonne mais sublimée par une touche contemporaine, a conquis le jury : « Un œuf en meurette dans la plus pure tradition, lard fumé, jus d’un bourguignon, champignons bouton et carottes nantaises tournées, dentelle de pain au levain et beurre d’ail », a décrit le jury admiratif.


Le coup de cœur 2025 revient au chef Alexandre Dutat, du restaurant Loiseau des Vignes à Beaune, pour une interprétation créative et audacieuse : « Un œuf en meurette glacé à la sauce au vin rouge et beurre de cassis, croûton d’espuma au lard et oignons confits », détaille la présidente du jury, saluant « une approche subtile entre terroir et modernité ».
 
Trois jours de compétition et de convivialité
Le vendredi 10 octobre, place aux jeunes talents avec le concours des apprentis. Le podium a consacré :
Lucas Bozzolo, École des métiers de Dijon
Anthony Lusaki, École Hôtelière Bernard Loiseau
Gaëtan Jury, CFA de Belfort


 
Le samedi 11 octobre, douze passionnés ont rivalisé d’audace lors du concours amateur. Le trio gagnant :
Arnaud Gicquiaud
Thomas Ragondet
Lucas Maliczak


Le dimanche 12 octobre, quatorze chefs venus de France, du Japon, de Norvège et du Canada se sont affrontés dans le grand cellier du château. Les participants avaient deux heures pour livrer leur interprétation parfaite du célèbre plat bourguignon.
 
Un savoir-faire exigeant et codifié
Les concurrents étaient jugés sur sept critères, chacun noté sur cinq points : aspect visuel et dressage, qualités olfactives, qualité de la sauce, cuisson de l’œuf, qualité du croûton, garniture, harmonie et équilibre du plat
Sous les voûtes du cellier cistercien, chaque assiette arrivait devant le jury toutes les dix minutes. Dans une ambiance à la fois studieuse et festive, le public pouvait assister aux démonstrations et profiter des dégustations organisées dans la cour du château.
 
Le Clos de Vougeot, sanctuaire de l’œuf en meurette
Depuis 1953, le Château du Clos de Vougeot sert l’œuf en meurette à chaque réception. Ce plat, mélange de rusticité et d’élégance, y est devenu un véritable symbole.
Le chef Alexandra Bouvret, en charge de la cuisine du château, réalise un exploit technique reconnu : « Servir 1 200 œufs pochés en cinq minutes à 600 convives, c’est une chorégraphie millimétrée, une fierté bourguignonne », rappelle-t-elle.