CENSURE - Le parti Les Républicains mis à genoux face à ses incohérences

CENSURE - Le parti Les Républicains mis à genoux face à ses incohérences

Si il y a un parti politique qui a perdu des plumes dans l'épisode parlementaire que nous venons vivre, il faut regarder du côté des Républicains.

Premier acte des Républicains mettant le feu aux poudres, c'est bien le tweet de Bruno Retailleau, quelques heures avant l'officialisation du gouvernement Lecornu 1. Un coup de sang, livré sur les réseaux sociaux, provoquant de facto la démission du Premier Ministre, fraîchement nommé par le Président de la République. 

Acte 2 - La décision de ne plus participer au gouvernement et l'injonction faite à tous les parlementaires sollicités par Sébastien Lecornu, de boycotter le gouvernement Lecornu 2. Malgré les injonctions, six députés dont le très local Sébastien Martin, décident de franchir le pas et de rejoindre l'équipe ministérielle, et d'apporter de facto un semblant de soutien à la macronie.

Acte 3 - Les six députés en question devenus entre-temps ministres sont déclarés person non grata au sein du parti. La sentence est prononcée et leur éviction validée. A partir de là, chacun est en capacité de comprendre que les Républicains désapprouvent officiellement le nouveau gouvernement tel qu'il est présenté. 

Acte 4 - Ce jeudu 16 octobre, jour de vote de motion de censure déposée par la France Insoumise, les parlementaires LR jouent la politique de la chaise-vide et cautionnent le gouvernement, jouant par le fait sur les deux tableaux. 

 

Quatre actes venant mettre à mal toute existence du parti politique, confronté à des positionnements difficilement explicables auprès de sa base électorale. Eric Ciotti n'a pas traîné pour lancer un appel du pied, aux membres des Républicains, pour rejoindre l'UDR, alliée de Marine Le Pen.  Entre des parlementaires élus LR ayant fait toutes leurs campagnes législatives sur l'anti-macronie, sur la nécessité d'aller plus loin sur la réforme des retraites ou sur la question de l'endettement,  les prochaines campagnes et surtout les prochains attelages en vue des municipales, des départementales et des régionales, devront être entourées d'un niveau inégalé de langue de bois.  De toute évidence, Les Républicains ont perdu des plumes au cours de ces dernières semaines, et à la veille de l'hiver, certains auront bien du mal à se regarnir pour espérer le passer au chaud. 

Laurent GUILLAUMÉ 

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