CÔTE D'OR

Côte-d’Or - Un partenariat inédit pour préserver la ressource en eau

Côte-d’Or - Un partenariat inédit pour préserver la ressource en eau
La signature ce jeudi @Département de la Côte-d'Or / Philippe Bruchot

17,7 millions d’euros seront investis pour moderniser les barrages de Panthier et la rigole de Chazilly.

Ce jeudi, sur le site du barrage-réservoir de Grosbois, le Préfet de la région 
Bourgogne-Franche-Comté, Préfet de la Côte-d’Or, Paul Mourier, le Président du 
Conseil départemental de la Côte-d’Or, François Sauvadet, et la directrice générale de Voies navigables de France (VNF), Cécile Avezard, ont signé un partenariat financier visant à sécuriser l’apport en eau potable pour les habitants.  
L'objectif de ces travaux portés par VNF, d’un montant total de 17.7 M€, est de renforcer l’alimentation du canal de Bourgogne et de préserver les réserves d’eau potable stockées dans le réservoir de Grosbois. Le Conseil départemental de la Côte d’Or s’engage à hauteur de 4 M€ pour la modernisation du barrageréservoir de Panthier et la réhabilitation de la rigole d’alimentation du canal appelée « rigole de Chazilly ». 
Avec un investissement de 11,5 M€ de l’Etat à travers VNF, ces deux opérations sont inscrites au Contrat de plan Etat-Région (CPER) Bourgogne-Franche-Comté et cofinancées par la Région Bourgogne-Franche-Comté. 
 
Deux chantiers concrets pour préserver la ressource en eau
Le système d’alimentation du canal de Bourgogne prévoit d’une part des prélèvements d’eau dans le milieu naturel, et lorsque cela n’est plus possible comme en période de sécheresse, il est alimenté par l’eau stockée dans ses 6 barrages-réservoirs, situés dans l’Auxois entre Semur-en-Auxois et Pouilly-en-Auxois. 
Afin de passer les écluses et franchir le dénivelé du canal, dont le point culminant (appelé bief de partage) se trouve à Pouilly, les bateaux ont besoin d’un volume d’eau conséquent.
Ainsi, le barrage-réservoir de Grosbois, celui de Panthier et celui de Chazilly alimentent le bief de partage. Le barrage de Chazilly a été modernisé en 2021, et sa capacité à stocker de l’eau a été augmentée. Le barrage de Panthier sera rénové et modernisé en 2026, ce qui lui permettra de retrouver sa capacité de stockage initiale.
Ces gains de volume d’eau cumulés permettront à terme de soulager le barrage-réservoir de Grosbois, qui sera moins mis à contribution par VNF pour alimenter le canal, et pourra ainsi fournir un volume d’eau potable plus conséquent et dans un périmètre plus important.
Dans la même logique, les travaux qui seront menés sur la rigole de Chazilly permettront de réduire les pertes d’eau lors de son transfert vers le canal.
 
En détail
•       Barrage-réservoir de Panthier (2026-2027) : restauration de sa capacité historique (8,16 millions de m³) et modernisation de son évacuateur de crue. Ces travaux, financés à hauteur de 3 M€ par le Département (et la Région BFC, 3 M€ également), permettront de préserver le réservoir de Grosbois, où est prélevée l’eau potable, sur une enveloppe totale de 15 M€.
•       Rigole de Chazilly : réhabilitation pour sécuriser 600 000 m³ d’eau par an vers le bief de partage du canal. Ce chantier (2,7 M€) est cofinancé par le Département à hauteur de 1 M€ (et 1 M€ par la Région pour l’ensemble des chantiers visant à restaurer les rigoles d’alimentation du canal de Bourgogne, dont la rigole dite de Chazilly).
 
Une ressource mieux gérée grâce à l’ensemble des travaux menés chaque année par  VNF sur ses ouvrages
En 2025, malgré une sécheresse sévère, VNF a maintenu la navigation grâce notamment à une gestion plus fine des volumes d’eau transférés vers le canal, rendue possible grâce aux travaux de réhabilitation et de modernisation des barrages-réservoirs et des prises d’eau et aux travaux de restauration des berges et de régénération des écluses pour réduire les fuites. 
Ces deux nouvelles conventions marquent une étape supplémentaire : augmenter le volume global d’eau disponible pour le canal, afin de garantir en parallèle de la navigation l’ensemble des usages, à savoir l’approvisionnement en eau potable, le tourisme fluvial, l’agriculture et l’industrie.
 
Les voies navigables : un moteur de développement partagé
Dans un esprit de partenariat renforcé, le Département de la Côte-d’Or et Voies navigables de France ont signé en novembre 2023 une convention-cadre visant à structurer leur coopération autour du développement des voies navigables du département. 
Ce cadre commun repose sur la volonté partagée de valoriser les voies fluviales et leurs abords pour en faire un levier de développement local, écologique, touristique et social. Le Département et VNF s’engagent à mettre en synergie leurs compétences et leurs moyens pour répondre aux enjeux du changement climatique, de la préservation de la ressource en eau, de l’attractivité patrimoniale et du soutien aux solidarités territoriales et humaines. 
La convention se décline en cinq thématiques prioritaires et prévoit une gouvernance concertée pour assurer le suivi, l’évaluation et la mise en œuvre de projets concrets au service des territoires traversés par la voie d’eau.
A ce jour, outre l’optimisation de la ressource en eau et la mobilisation renforcée du réservoir de Grosbois pour la production d’eau potable, des projets communs sont déjà engagés, avec notamment la création d’un ENS (Espace Naturel Sensible) au niveau du réservoir de Grosbois et l’extension de l’ENS de Cercey à la rigole de Chazilly.
Par ailleurs, l’intégralité des voies d’eau navigables sont désormais bordées d’une véloroute départementale, avec la liaison entre Bretenières et Saint-Usage et la construction d’une passerelle sur la Saône.