BEAUNE

Beaune - Cali, incandescent à la Lanterne Magique : un cri d’amour et de révolte

Beaune - Cali, incandescent à la Lanterne Magique : un cri d’amour et de révolte
Beaune - Cali, incandescent à la Lanterne Magique : un cri d’amour et de révolte
Beaune - Cali, incandescent à la Lanterne Magique : un cri d’amour et de révolte
Beaune - Cali, incandescent à la Lanterne Magique : un cri d’amour et de révolte

Généreux, facétieux, révolté, Cali a offert à Beaune un concert incandescent ce vendredi soir, entre cri de liberté et déclaration d’amour. Public debout, voix unies : la magie a opéré.

La Lanterne Magique a porté son nom à merveille. Dans une salle presque comble et chauffée à blanc, Cali a illuminé la scène avec son nouveau spectacle « Révoltes et Amour fou ». Une tournée acoustique intime mais explosive, où l’artiste retrouve le contact direct avec le public. Sur scène, il partage l’espace avec le guitariste catalan Pierre-André de Vera, guitariste virtuose et complice d’exception, tout en finesse et en intensité. Très vite, le duo électrise la salle.
Dès les premières notes, le public se lève, chante, applaudit, rit... La frontière entre la scène et la salle disparaît. Cali, fidèle à sa réputation de performeur habité, plonge dans la foule, s’y perd, s’y donne. On chante avec lui « C’est quand le bonheur ? », véritable hymne populaire repris en chœur par les 350 spectateurs.
« Pas la guerre », « Ceux qu’on aime », « Je te veux maintenant », « Amour fou » — des titres tirés de son dernier album, plus intime mais toujours aussi incandescent. Ces chansons, nées de ses colères et de ses tendresses, résonnent puissamment dans la salle.

Entre ombre et lumière, la révolte au cœur
Univers sombre parfois, traversé par la lumière de l’amour et de la révolte : Cali parle des migrants, de Gaza, des droits LGBT, chante Léo Ferré (Les Anarchistes), Leonard Cohen, reprend Bob Dylan ou Patti Smith. L’émotion affleure à chaque mot, entre poésie et colère contenue.
Un instant suspendu survient lorsque Nicolas Puisais, trompettiste et ancien enseignant au Conservatoire de Beaune, rejoint le duo sur scène pour une chanson. La mélodie s’élève, douce et bouleversante, comme un souffle d’espoir.
Révolté mais tendre, colérique mais joyeux, Cali reste fidèle à lui-même : entier, incandescent, poète de l’amour fou et chanteur de la liberté. En parrain des Hospices de Beaune depuis 2013, il retrouve ici un public conquis, fidèle et vibrant.
Cali est tout cela à la fois : généreux, facétieux, révolté, poète engagé et libre. Et à Beaune, ce soir-là, il a rallumé bien plus qu’une lanterne : une flamme.

Jeannette Monarchi