BEAUNE

Beaune Municipales 2026 - Marie-Laure Rakic entre dans la course : « Je ne me présente contre personne : mon engagement est un combat de projet pour Beaune »

Beaune Municipales 2026 - Marie-Laure Rakic entre dans la course : « Je ne me présente contre personne : mon engagement est un combat de projet pour Beaune »

Ancienne première adjointe d’Alain Suguenot et ex-conseillère départementale, Marie-Laure Rakic signe son retour dans l’arène politique. Candidate du centre droit, elle défend un projet « apaisé, collégial et joyeux » pour redonner aux Beaunois « la joie et la fierté d’habiter leur ville ».

Cinquième candidature annoncée à Beaune : après Alain Suguenot, Pierre Bolze, Carole Bernard et Sébastien Picard pour l’opposition écologiste, et René Lioret pour le Rassemblement national, c’est au tour de Marie-Laure Rakic de se déclarer. Professeure, ancienne adjointe au maire et ex-conseillère départementale, elle incarne un centre droit apaisé et entend remettre les Beaunois au cœur de l’action publique.
 
Une candidate d’expérience, attachée à Beaune
Archéologue de formation, professeur des écoles remplaçante dans le sud de la Côte-d’Or, Marie-Laure Rakic, âgée de 48 ans, a mis entre parenthèses sa thèse sur la fresque pompéienne du premier style pour se consacrer à sa famille. Mère de quatre enfants âgés de 13 à 21 ans, elle s’est installée à Beaune en 2001. « C’était un vrai choix, confie-t-elle. J’ai suivi mon mari, professeur de mathématiques au lycée Marey, et très vite, Beaune est devenue notre ville de cœur. »
Entrée en politique en 2007, alors qu’elle avait à peine 30 ans, elle rejoint la liste d’Alain Suguenot pour les municipales de 2008. « J’arrivais la fleur au fusil ! J’ai été élevée dans une certaine conscience de la République et de la chose publique. » Elle devient sixième adjointe, puis première adjointe en 2014, et siège également au conseil communautaire Beaune Côte & Sud.
En 2015, elle est élue conseillère départementale du canton de Beaune, fonction qu’elle exerce jusqu’en 2021, avec en parallèle la vice-présidence du SDIS 21 (Service départemental d’incendie et de secours de la Côte-d’Or). Elle perd de peu sa réélection aux départementales de 2021 : « Cela s’est joué à 200 voix. Nous avons quand même fait 48 % ».
 
« J’ai pris du recul, mais je n’ai jamais cessé d’aimer cette ville »
À la fin de l’année 2020, déçue par « les logiques de parti, les égos et certaines divergences sur l’intérêt des Beaunois », elle se retire de la vie politique. « Depuis 2020, j’ai pris le temps de réfléchir et de ne garder que le meilleur », confie-t-elle. Ce recul, elle l’a mis à profit pour agir autrement : en 2020, elle cofonde l’association Beaune Générations, qui fédère des bénévoles autour d’actions caritatives – boîtes de Noël pour les plus démunis, collectes de la Banque alimentaire, aide ponctuelle aux associations locales.
Mais cette dernière année, les sollicitations se sont multipliées. « Des citoyens, des chefs d’entreprise, des élus de terrain m’ont interpellée. Ils souhaitaient une autre façon de faire de la politique, plus proche, plus humaine. » C’est ce qui la pousse aujourd’hui à présenter sa propre candidature. « Je ne me présente contre personne. C’est l’essence même de la démocratie. Je propose une autre voie, avec une équipe engagée, afin que les Beaunois retrouvent joie et fierté dans leur ville. » Pour elle, il s’agit plus d’une bataille de projets.
Sa campagne, dit-elle, sera celle du dialogue, de la proximité et du réalisme. « Je n’entrerai pas dans les polémiques ni les critiques. Je n’y répondrai pas et je n’en ferai pas mon jeu. »
 
Son slogan : « Ensemble, retrouvons la joie d’être Beaunois ! »
Cette « joie », elle la définit comme « ce lien unique que nous partageons à Beaune : nos rues pleines d’histoire, nos visages familiers, ce ciel de Bourgogne qui semble toujours nous protéger ». Elle veut replacer le collectif au centre de la vie municipale. « Le bonheur à Beaune doit être une ambition partagée, pas un privilège. »
Le projet porté par Marie-Laure Rakic s’articule autour de trois axes :
Replacer les habitants au cœur de l’action municipale
→ Création d’une plateforme numérique Beaune Connectée : un outil d’information et de consultation citoyenne, permettant aux habitants de s’exprimer sur les projets en cours, de suivre les décisions municipales et de proposer des idées.
Rétablir un équilibre entre vie locale, attractivité économique et touristique
→ Renforcement de la sécurité avec plus d’effectifs pour la police municipale.
→ Animation des places et des quartiers : « Des forums pour les Beaunois, avec terrasses, concerts, ateliers artistiques et lectures publiques ».
Préparer l’avenir avec ambition et responsabilité
→ Rénovation prioritaire des écoles : confort thermique, cours végétalisées, espaces de jeu et de bien-être pour les enfants.
→ Transition écologique raisonnée, soutenant les mobilités douces et les circuits courts sans opposer développement et écologie.
 
Une équipe « de toutes générations et de tous horizons »
Sa liste, en cours de structuration, sera dévoilée dans les prochains mois. Elle sera composée à « 98 % de personnes n’ayant jamais fait de politique ». « C’est une vraie rupture avec les logiques d’appareil. Nous voulons une équipe sincère, diverse et compétente. » Elle précise : « Je suis de centre droit, mais sans étiquette partisane. Je crois à la liberté d’esprit et au pragmatisme ».
Une réunion de travail est prévue prochainement, mais l’appel est déjà lancé : « Tous les Beaunois qui ont envie de s’investir peuvent nous rejoindre. Impulsons une énergie nouvelle, avec dialogue et transparence ».


 Une mise au point ferme
Face aux rumeurs d’un éventuel accord tacite avec Alain Suguenot pour affaiblir Pierre Bolze avant un éventuel ralliement au maire sortant au second tour, la candidate se montre catégorique : « Cette petite musique ne sert que ceux qui la font courir. Je n’ai pas parlé de Beaune ni de son avenir avec Alain Suguenot depuis 2020. Je n’ai jamais partagé un repas avec lui. Je mènerai ce projet jusqu’à la victoire, sans aucun compromis ni accord. Les Beaunois qui voteront pour notre projet ne voteront pas pour Alain Suguenot. J’irai jusqu’au bout ! ». Et elle garde la mémoire longue, c’est utile en politique.
 
« Un regard féminin est un atout »
Sereine, Marie-Laure Rakic se dit « heureuse » de porter ce projet. « Un regard féminin est un atout, mais ce projet, avant tout, repose sur la complémentarité des talents et la force du collectif. »
Son ambition est claire : « Faire de Beaune une ville de joie et de fierté, où chacun trouve sa place et où le collectif redevient une force ».
Avec cette candidature, Marie-Laure Rakic renoue avec l’action publique en revendiquant une politique de terrain, libérée des clivages et tournée vers le collectif. « Il est temps de rendre aux Beaunois la parole et la joie d’agir pour leur ville », résume-t-elle. Une déclaration qui donne le ton d’une campagne qu’elle promet « positive, sincère et entièrement dédiée à Beaune ».

Jeannette Monarchi

Les personnes intéressées peuvent la contacter par email [email protected]