BOURGOGNE

Dijon - L’Institut de la Fertilité, un bâtiment unique en France au service des patients

Dijon - L’Institut de la Fertilité, un bâtiment unique en France au service des patients

Inauguré début 2024, l’Institut de la fertilité du CHU Dijon Bourgogne est le premier bâtiment hospitalier entièrement dédié à la fertilité. Pensé pour offrir un accueil apaisant et une prise en charge complète, il a déjà accompagné plus de 2 500 patientes et couples.

Ouvert début 2024, l’Institut de la fertilité du CHU Dijon Bourgogne marque une avancée majeure pour l’hôpital public français. Entièrement dédié aux problématiques de fertilité, ce bâtiment de 1 100 m² offre un environnement inédit, conçu pour accueillir femmes, hommes et couples dans les meilleures conditions possibles. Depuis son ouverture, plus de 2 500 patientes et couples ont déjà été accompagnés dans ce lieu pensé pour le confort, la technicité et l’humanité.

Un lieu unique, loin des codes hospitaliers traditionnels
Installé à l’entrée de la maternité, l’Institut de la Fertilité se distingue immédiatement par son architecture : une résille métallique blanche représentant des arbres fruitiers enveloppe le bâtiment, symbole de fertilité et de renaissance. À l’intérieur, le bois, la lumière douce, l’absence de couloirs rectilignes et les espaces cosy rompent totalement avec l’image habituelle d’un service hospitalier.
Cette conception soignée n’est pas seulement esthétique : elle vise à offrir un cadre rassurant, apaisé, presque « hors du temps », à des patientes et patients souvent fragilisés par les parcours de procréation.

Pourquoi un institut dédié ? Trois objectifs majeurs
Répondre aux nouvelles exigences réglementaires
L’évolution récente des lois de bioéthique, notamment celle de 2021, a entraîné une augmentation du nombre de patientes et couples concernés par l’assistance médicale à la procréation (AMP) ou par la préservation des gamètes. Le CHU devait s’équiper de locaux modernes, conformes et suffisamment vastes pour absorber cette hausse.

Offrir une prise en charge globale et centralisée
L’Institut regroupe consultations, laboratoire, salles de prélèvements, espaces de cryoconservation et hospitalisation de jour.
Plus besoin pour les patientes de traverser tout l’hôpital : gynécologues, biologistes, sages-femmes, psychologues, diététicienne, andrologue, endocrinologues, conseillères en génétique, tabacologue sont réunis dans le même bâtiment.
Les rendez-vous sont souvent regroupés sur une même journée, un atout pour les patients qui viennent parfois de plusieurs heures de route.

Augmenter la capacité d’accueil
Avec l’ouverture de l’AMP aux femmes seules et aux couples de femmes, et la possibilité d’autoconserver ses gamètes sans motif médical, le CHU devait anticiper une forte hausse de la demande.
Les deux salles de cryoconservation, dimensionnées pour une conservation sur dix ans, permettent désormais de répondre à ces nouveaux besoins.

Une prise en charge humaine et personnalisée
L’Institut incarne une philosophie nouvelle : c’est le lieu qui s’adapte au patient, et non l’inverse. Chaque parcours est individualisé, pensé avec empathie et bienveillance.
Les patientes peuvent bénéficier d’hypnoanalgésie pour réduire stress et douleur lors des prélèvements d’ovocytes ou des prises de sang. Les professionnels décrivent le service comme « une bulle dans l’hôpital », un espace chaleureux où chacun travaille avec un même objectif : accompagner les projets de vie.

Un public très diversifié
L’Institut accueille : des patientes souffrant d’endométriose ou d’ovaires polykystiques,
des hommes présentant des anomalies spermatiques, des personnes nécessitant une préservation urgente de leur fertilité avant un traitement contre le cancer, des patients engagés dans un parcours AMP, des donneurs et donneuses de gamètes ou d’embryons.
Le CECOS fait partie intégrante du site, permettant un suivi complet, du don à la préservation.

Un centre de référence régional
Le CHU Dijon Bourgogne est le seul établissement de l’ancienne région Bourgogne doté d’une maternité de type III, d’un centre de diagnostic prénatal, d’un centre complet d’AMP,
d’expertises reconnues en chirurgie de l’infertilité, de l’endométriose sévère et du cancer.
Ses résultats sont parmi les meilleurs de France : plus de 800 FIV par an, 500 transferts d’embryons congelés, 400 inséminations, avec des taux de naissance nettement supérieurs à la moyenne nationale depuis 2012. 
Un projet architectural tourné vers le bien-être
L’intérieur du bâtiment a été pensé comme un cocon : sol effet chêne, fauteuils confortables, éclairages indirects, salles de prélèvement apaisantes, couloirs aux formes arrondies, absence de plafond hospitalier classique.
Tout est conçu pour rassurer, mettre à l’aise et réduire le stress, sans compromis sur la sécurité ou l’hygiène. L’Institut est également relié directement au bloc opératoire de la maternité via un ascenseur, ce qui facilite les procédures nécessitant une intervention rapide.

 
Une équipe renforcée et soudée
L’Institut compte 7 gynécologues, 7 sages-femmes, 3 biologistes, 1 ingénieure embryologiste, 9 techniciens de laboratoire, 5 infirmières formées à l’hypnoanalgésie, 6 secrétaires, 3 aides-soignantes, 3 agents de propreté, et des intervenants spécialisés extérieurs (urologues, psychologues, endocrinologue, etc.). Ces professionnels ont participé eux-mêmes à la conception du lieu, créant une forte cohésion d’équipe.

Un investissement stratégique
Le bâtiment a représenté 6,5 millions d’euros d’investissement, entièrement autofinancé par le CHU. Avec ses espaces techniques dernier cri, ses salles de cryoconservation dimensionnées pour la décennie à venir et son architecture pensée pour le patient, l’Institut ambitionne de préparer la médecine de demain.« Nous sommes prêts à accompagner davantage de patients dans un lieu où toutes les compétences sont réunies » Les docteures Julie Barberet et Mathilde Cavalieri, cheffes de service, soulignent que ce nouvel Institut renforce l’excellence du CHU Dijon Bourgogne dans la prise en charge de l’infertilité : « L’Institut de la fertilité nous donne les moyens d’anticiper les évolutions, de proposer un modèle renouvelé et d’accueillir nos patients dans les meilleures conditions ».