Communauté d'Agglomération Beaune Côte et Sud

Conseil communautaire Beaune Côte & Sud - Solidarité, sécurité et économie en introduction du dernier rendez-vous de l’année

Conseil communautaire Beaune Côte & Sud - Solidarité, sécurité et économie en introduction du dernier rendez-vous de l’année

Réuni ce lundi pour son dernier conseil de l’année, la Communauté d’agglomération Beaune Côte & Sud a examiné 24 dossiers. En ouverture de séance, le président Alain Suguenot a souhaité revenir sur plusieurs sujets d’actualité sensibles, avant d’aborder les enjeux de mobilité, d’emploi et de filière viticole.

En ouverture, le président Alain Suguenot a rappelé la date de la cérémonie des vœux du maire de Beaune et du président de l’agglomération, qui se tiendra le mercredi 7 janvier à 19 heures au Palais des Congrès. Cette cérémonie sera précédée, à 18 heures, par la mise à l’honneur des retraités des deux collectivités. Il a également indiqué que les inscriptions pour les animations des vacances étaient désormais ouvertes pour les familles.
 
Incendie du collège Champollion : « une attaque contre la République »
Avant l’ouverture officielle de la séance, le président a souhaité revenir sur l’incendie criminel du collège Champollion à Dijon, survenu dans la nuit de vendredi à samedi. Un acte qui, selon les premières informations, pourrait être lié à une vendetta en lien avec le narcotrafic. « Lorsqu’on attaque un lieu d’enseignement, c’est une attaque contre la République », a déclaré Alain Suguenot. Il a poursuivi : « C’est le témoin d’un monde qui rejette toutes nos valeurs, qui empêche notre jeunesse de sortir de l’ostracisme pour l’utiliser vers d’autres voies, comme le narcotrafic, qui sert souvent de financement au terrorisme ».
Établissant un parallèle avec l’attaque survenue récemment à Sydney contre la communauté juive, il a estimé que « l’ensemble de notre continent est confronté à la montée du dogmatisme », appelant chacun à « prendre sa part pour éviter que notre société n’évolue vers cet abîme ».
 
La solidarité au cœur de l’intervention de Carole Bernhard
À la demande de Carole Bernhard, une prise de parole a ensuite été accordée au nom de la solidarité, présentée comme « l’un des piliers de notre vision politique ». Elle a tout d’abord exprimé un soutien appuyé aux élèves, enseignants, personnels du collège Champollion ainsi qu’aux habitants du quartier des Grésilles : « L’incendie criminel qui a ravagé une partie de l’établissement touche une fois de plus un symbole de l’éducation et de la République ».
Évoquant le lien probable avec le narcotrafic, elle a rappelé que cet événement faisait écho à « l’assassinat de Mehdi Kessaci le mois dernier », illustrant « la nocivité de ces organisations criminelles dans le quotidien de nombreux habitants, qu’ils vivent en quartiers urbains ou en communes rurales ». Elle a appelé à « combattre fermement le narcotrafic, sans oublier d’en combattre les causes : pauvreté, sentiment d’abandon et inégalités ».
 
Soutien aux éleveurs face à la crise sanitaire
Dans un second temps, Carole Bernhard a souhaité exprimer la solidarité de l’assemblée envers les éleveurs bovins, confrontés à la dermatose nodulaire contagieuse. Elle a rappelé qu’« un troupeau entier pourtant vacciné a été abattu début décembre dans le Doubs » et dénoncé des mesures jugées « injustes et douloureuses ».
Critiquant le principe de l’abattage systématique  imposé par la Minsitre de l’agriculture, Annie Genevard, elle a estimé que celui-ci « n’est pas dicté par une rationalité sanitaire, mais par la dépendance à l’export de nos bovins ».
Parmi les pistes évoquées : l’opposition aux accords de libre-échange du Mercosur, la lutte contre le changement climatique et, à l’échelle locale, « la recréation de filières paysannes, notamment par un abattoir de territoire à taille humaine ».
 
Mobilité, emploi et filière viticole : des inquiétudes partagées
Reprenant la parole, Alain Suguenot est revenu sur le travail mené autour de la mobilité, en partenariat avec la Mission locale, rappelant que l’assemblée avait voté une aide de 10 000 euros pour la plateforme dédiée. Un benchmark a permis de mettre en évidence les besoins à couvrir. Michel Quinet, vice-président en charge du développement économique, est revenu sur cette plateforme mobilité publique, en précisant qu’elle « ne s’adresse pas seulement aux jeunes, mais à tous les publics, quel que soit l’âge », avec un accompagnement individualisé. Parmi les perspectives : la création d’un réseau d’auto-écoles partenaires et l’émergence d’un garage social.
Le président a également évoqué les travaux de l’observatoire de l’économie locale, récemment consacrés à la filière viticole : « L’avenir est plutôt pessimiste. Il va falloir être très vigilants, non seulement pour le secteur viticole mais aussi pour tous ceux qui gravitent autour ». Il a souligné les inquiétudes sur les investissements, dans un contexte national marqué par les débats fiscaux : « Ce n’est pas le meilleur moyen de redonner confiance. Les crises se succèdent ». Michel Quinet a rappelé que la filière viticole demeure « une économie majeure pour la Bourgogne, une exception à l’échelle nationale », tout en reconnaissant « de réelles inquiétudes ».
 
Formation et compétences : une réponse locale
Le président a par ailleurs mis en avant la nouvelle formation en mécanique et réparation viticole, créée au lycée viticole et opérationnelle depuis le 8 décembre. Un projet travaillé depuis deux ans, nécessitant la mobilisation de partenaires, notamment des vendeurs de machines.
Michel Quinet a souligné les difficultés des entreprises à recruter localement : « Nous avons réussi à réunir l’ensemble des acteurs autour de la table, et le lycée s’est engagé, y compris financièrement, dans ce projet ».
 
Prochains rendez-vous budgétaires
En conclusion, Alain Suguenot a rappelé les échéances communautaires à venir : fin janvier, le débat d’orientation budgétaire, fin février, le vote du budget primitif 2026.
D’ici là, plusieurs inscriptions budgétaires permettront d’engager certaines dépenses d’investissement dès le début de l’année, dans l’attente du vote du budget primitif.

Jeannette Monarchi

A suivre l'examen des différents dossiers