BOURGOGNE

Les cycles Lapierre, des vélos à forte emprise locale

Les cycles Lapierre, des vélos à forte emprise locale

Au sud de Dijon, les cycles Lapierre fêtent leurs 75 ans et participent pour la 21ème fois au Tour de France. Entreprise emblématique de Côte-d’Or, elle marque le coup en sortant trois vélos haut de gamme.

L’histoire commence quand, en 1946, Gaston Lapierre créé son entreprise de cycles. « C’était un VRP multicasquette mais spécialisé dans le vélo qui a lancé son activité quand sa boîte a fermé ; un commerçant qui a débuté dans son garage » raconte Dorian Tabeau, directeur de la marque Lapierre. A l’Après-Guerre, le vélo, fonctionnel, connaissait une croissance soutenue. « L’entreprise a su rebondir et prendre le virage du sport après les années 80 avec le VTT et le vélo de route. Lapierre a toujours senti les tendances avec, par exemple, les vélos tout suspendu, avec la fourche à l’avant et les amortisseurs, une révolution à l’époque. » Cette capacité à saisir les opportunités et à innover a permis à Lapierre de s’inscrire dans la durée. En 1996, la marque rejoint le giron du groupe néerlandais Accell et profite de son envergure. Aujourd’hui, Lapierre s’appuie sur une centaine de salariés. 

Un vélo qui a fait son trou

Lapierre produit 120 000 vélos chaque année dont 20% sont assemblés à Dijon, principalement les vélos à forte valeur ajoutée, et réalise 55% de son chiffre d’affaires avec les VTT, 25% avec les vélos urbains et 20% grâce aux vélos de route tandis que 40% de ces gammes reposent sur les vélos électriques. « Nous réalisons 60% de notre chiffre d’affaires en France, notamment grâce à 450 détaillants, principalement des indépendants puisque le marché du vélo est particulièrement éclaté. » Ce qui n’empêche pas les vélos Lapierre d’être présents dans les rayons de quelques grands noms de la distribution. Les particuliers peuvent aussi se procurer un vélo Made in Dijon sur la boutique en ligne ou dans l’un des deux magasins que la marque possède à Dijon et Besançon. Lapierre se vend également dans 40 pays en Europe mais aussi en Chine, au Japon, en Australie ou au Costa Rica. « Le marché français reste un marché fort mais notre progression se fera à l’export. » Depuis la crise sanitaire, en France comme à l’étranger, le marché du vélo connait une croissance à deux chiffres, poussée par ailleurs par les vélos électriques. 

Un cadeau haut de gamme

Pour fêter ses 75 ans, Lapierre a sorti trois modèles, un VTT, un VTT électrique et un vélo de route, en série limitée, avec 200 à 300 exemplaires uniquement, au prix d’entrée de 7 500 euros. « Ces vélos haut de gamme bénéficient d’une esthétique intemporelle avec des peintures et des motifs spécifiques. Ils montrent le savoir-faire de la marque avec des technologies de pointe. » Pour marquer le coup, les acquéreurs recevront une box premium avec le livre retraçant l’histoire de la marque et une paire de lunettes de sport haut de gamme avec un verre photochromique en lien avec Julbo, lunettier jurassien. 

Lapierre fait le Tour

Par ailleurs, les cycles Lapierre participent à leur 21ème Tour de France en sponsorisant l’équipe Groupama FDJ. « Nous fournissons une centaine de vélos à l’équipe sur le tour. C’est un évènement important dans l’univers du vélo et nous sommes fiers de voir notre marque française face aux mastodontes du secteur. » Bien que l’équipe n’ait jamais porté le maillot jaune, elle compte quelques belles victoires sur des étapes. « Nous codéveloppons nos vélos avec les sportifs, chacun apporte son savoir-faire. » La marque se réjouit également que l’équipe FDJ Suez qu’elle supporte depuis plusieurs années participent au Tour de France féminin qui fait son retour après 32 ans d’absence. 

Nadège Hubert