MEURSAULT
Vendangeurs, pour le plaisir
Par Nadège HUBERT
Publié le 31 Août 2022 à 18h45




Certains reviennent chaque année, d’autres s’y essayent. Les vendangeurs jouent un rôle essentiel, indispensables pour garantir le succès des récoltes. Tilio et Aurélie ont mis les pieds dans les rangs de vigne pour la première fois, Didier et Norbert font figures d’habitués dans l’équipe du domaine Vincent Latour à Meursault.
Didier, le retraité de Montbéliard
A 66 ans, casquette sur la tête, Didier a fait carrière dans le secteur de l’automobile mais il n’a pas attendu d’être retraité pour faire les vendanges. « Je viens depuis 19 ans au domaine Vincent Latour. » Au début, il a décidé de faire les vendanges pour arrondir ses fins de mois mais avec le temps, sa motivation a changé. « Je le fais plus pour le plaisir, pour la gloire, parce que je me sens bien ici » sourit l’homme. Même s’il y a des jours difficiles et que les cuisses ou le dos peuvent en souffrir, il revient sans hésitation. « Ça fait surtout mal au-dessus des fesses mais même les jeunes souffrent. Le plus dur, c’est quand il pleut. Avec l’orage, on a les pieds dans la boue mais cette année, on y échappe. » Ce Montbéliardais a découvert le domaine et les vendanges par l’intermédiaire d’amis mais il est resté pour l’ambiance. Nourri et logé, il profite de l’accueil du domaine, au petit soin pour ses équipes, et des nombreuses rencontres. « Plusieurs générations habitent sous le même toit et on s’entend bien. » Quant au salaire, il a déjà sa petite idée. « Je m’en servirai pour offrir quelques loisirs à mes petits -enfants. » En rentrant chez lui, auprès de son épouse qui « le laisse aller », Didier reprendra ses plaisirs du quotidien, la pétanque et couper le bois qui le chauffera cet hiver.
Aurélie, la policière de Vesoul
A 31 ans, Aurélie a posé une semaine de congés pour venir faire les vendanges. Agent de police à Vesoul, elle a suivi d’autres collègues dans cette aventure. En tout, ils sont cinq policiers à sortir de leur commissariat pour profiter de la nature et d’un autre environnement. « Mon collègue m’a bien vendu le truc en me disant qu’on faisait la java tous les soirs. » Verdict sur le terrain ? La trentenaire et sa collègue Sarah reconnaissent qu’elle rit et qu’elle mange bien mais admettent aussi qu’elles se couchent tôt. « On éteint vers 22h30 parce qu’à 6h30 le réveil sonne et qu’on doit être dans les vignes vers 7h15. » Physiquement, elles reconnaissent toutes les deux que le secret consiste à trouver la bonne position surtout quand la chaleur rend le travail plus difficile. « Il ne faut pas non plus avoir peur des insectes : araignées, mille-pattes… » Aurélie ne pense pas renouveler l’expérience l’an prochain, ne se sentant pas l’âme d’une vendangeuse même si elle apprécie l’accueil de la famille Latour. « J’ai enflé du doigt à cause du sécateur, j’ai même eu du mal à enlever ma bague. » En rentrant chez elle, elle s’adonnera à nouveau à ses petits plaisirs : sport, shopping et ses animaux de compagnie.
Norbert, le bon vivant de Vittel
Depuis 15 ans, Norbert participe aux vendanges du domaine Vincent Latour. Responsable d’équipe dans l’industrie agro-alimentaire, il pose chaque année des congés pour ce rendez-vous qu’il ne manquerait pas. « C’est convivial, on est bien logé, bien nourri et chaque année on profite de la même bonne ambiance, on retrouve les amis. » D’ailleurs, il n’hésite pas à souligner les soirées avec les autres vendangeurs. « Les nuits sont parfois courtes. On se retrouve pour l’apéro avec du kir et on pousse après le dîner, parfois jusqu’à deux heures du matin. On est quand même présent le lendemain même avec le réveil à six heures ! » Pour Norbert, le plaisir des vendanges consiste à rencontrer des gens de tous horizons, les plus anciens guidant les plus jeunes dans les vignes. Côté financier, Norbert a déjà des projets pour utiliser sa paie de vendangeur. « Je suis amateur de bons vins donc ce petit pécule me servira à acheter du vin. »
Tilio, l’étudiant de Besançon
Depuis plusieurs années, la mère de Tilio a l’habitude de venir faire les vendanges au domaine Vincent Latour avec une amie. Encouragé par son frère aîné et sa mère, Tilio a décidé de se joindre à la tradition pour ce premier job d’été. « C’est un peu physique, faut faire un peu d’effort mais l’environnement est agréable, j’aime travailler dehors et avec d’autres personnes. Y’a une bonne ambiance, on ne se prend pas la tête, l’alcool aide un peu. » Tilio échange avec les autres vendangeurs le soir autour d’un verre. Pour ses premières vendanges, le jeune homme de 19 ans retient aussi l’impact du climat. « Nous avons eu une matinée de pluie, moins agréable, mais quand il fait trop chaud, ça nous ralentit aussi. » Physiquement, sur les conseils de sa mère, Tilio s’est équipé d’une genouillère pour moins souffrir quand il coupe les grappes proches du sol. « L’an prochain, si je peux revenir en fonction de la date de rentrée, je prendrai un banc. C’est surtout dur après la première journée mais on prend le rythme. » Cet étudiant en architecture prévoit d’utiliser l’argent durement gagné pour financer un ordinateur portable pour ses études.
Nadège Hubert


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