A Beaune, le retour des clients mais pas toujours des équipes

A Beaune, le retour des clients mais pas toujours des équipes
A Beaune, le retour des clients mais pas toujours des équipes
A Beaune, le retour des clients mais pas toujours des équipes
A Beaune, le retour des clients mais pas toujours des équipes

Depuis 2019, l’Hostellerie Cèdre et Spa à Beaune a fait peau neuve. Rencontre pour info-beaune.com avec Lucie Brindjonc, directrice de l’hôtel arrivée en mai 2019.

Depuis 2019, l’Hostellerie Cèdre et Spa à Beaune a fait peau neuve. Avec ses cinq étoiles d’un côté et un restaurant gratifié d’une première en 2022 de l’autre, l’établissement fait figure d’adresse de choix tant pour les clients que pour les collaborateurs. Pourtant, comme ses confrères, il doit faire face à des difficultés de main-d’œuvre. 

40 chambres entièrement rénovées accueillent une large clientèle à Beaune. Il suffit de passer les portes de l’Hostellerie Cèdre et Spa pour profiter du faste de l’établissement totalement repensé depuis 2019. « Racheté par Amaury Rostagnat en 2019, ce nouveau propriétaire a voulu refaire entièrement l’établissement à travers plusieurs phases de travaux » explique Lucie Brindjonc, directrice de l’hôtel arrivée en mai 2019. Les communs ; salle du petit-déjeuner, salon, réception… ; ont été les premiers à en profiter en janvier 2020 tandis que le spa faisait son apparition. En janvier 2021, tour aux 17 chambres du premier étage avant que les rez-de-chaussée et le second étage ne suivent en janvier 2022. Installée dans une maison d’ancien maître vigneron datant de 1876, le restaurant gastronomique a quant à lui été totalement rafraichi. « Nous avons refait les peintures, retapissé, refait les parquets ou encore changé les rideaux. » Grâce à ce nouvel écrin, l’établissement a conservé ses cinq étoiles qui trônent fièrement sur la façade à l’entrée de l’hôtel tandis qu’à l’hiver prochain, la direction a inscrit d’autres aménagements à son programme, dédiés cette fois au personnel en améliorant, par exemple, le confort des cuisines ou de la salle de repos. 

Tout un monde à Beaune

Figure d’excellence, le Cèdre accueille des visiteurs haut de gamme en provenance du monde entier. « En 2019, nous avions à part égale une clientèle européenne, y compris française, et une autre largement internationale. Avec la crise sanitaire, la clientèle française a repris une place importante, jouant le jeu et Beaune ne s’est plus contenté d’être une ville étape mais une destination à part entière au cœur de la Bourgogne. » Pour 2022, Lucie Brindjonc met l’accent sur le retour des américains qui représentent la moitié des juillettistes, qui affiche un taux d’occupation à 87%, proche des chiffres de 2021, tandis que les réservations pour le mois d’août laissent supposer que les Belges, les Suisses et les Français reprendront la tête. La directrice peine à dire de quoi sera ensuite fait l’avenir. « Notre saison se termine normalement après la Vente des vins mais cet hiver, nous n’avons pas connu le creux que nous avons à l’accoutumée. Tout est bouleversé et il devient difficile de se projeter. » 

Trouver les perles rares

Malgré des services et prestations proposées qui attirent une clientèle venue de toute part, notamment depuis l’obtention de la première étoile de son restaurant en mars dernier, l’établissement a rencontré, comme d’autres acteurs du secteur, quelques difficultés à trouver le personnel nécessaire. « Notre belle enseigne attire mais les talents restent plus durs à trouver que d’habitude » reconnait la directrice qui regrette que certaines recrues n’adoptent pas les indispensables codes du savoir-être incombant aux exigences du lieu. « Heureusement, malgré ces lacunes, ils ont envie de bien faire et les équipes en place de plus longue date les guident. » En cuisine, le chef semble avoir plus de chance. « Nous avons trouvé la quantité nécessaire avec des jeunes qui ont gardé la motivation et la passion du métier et à qui ne manquent que l’expérience et l’expertise. » L’équipe du Cèdre cherche toutefois encore des candidats au poste de chef de rang, communément appelé serveur, un travail qui, dans un étoilé, doit être animé par l’anticipation et non l’attentisme. 

Nadège Hubert