'Madame, c’est dans la tête !’
Publié le 19 Octobre 2022 à 15h56

Interview de la dijonnaise Nathalie Teixidor qui nous raconte dans son livre le parcours d’une épuisée chronique.
« À quarante-neuf ans, dynamique, enjouée et travailleuse, Nathalie voit sa vie stoppée net par un mal inconnu et se retrouve assignée à résidence pour une durée indéterminée. Entre humour et émotion, elle raconte le quotidien d’une malade épuisée mais toujours combattante pour guérir et nous fait revivre l’actualité marquante de cette période. Personnes atteintes de maladie de Lyme, fibromyalgie, fatigue chronique ou Covid long, beaucoup se reconnaîtront avec pour seuls mots d’ordre : courage et patience.
Un euro sera reversé à une association pour aider les malades dans leur parcours médical. »*
Interview :
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Ça a été plus un besoin qu’une envie. Une sorte d’exutoire. Comme je l’explique au début de mon journal : « J'ai quarante-neuf ans mais j’ai l’impression d’en avoir quatre-vingt-dix. Je ne travaille plus. Tout me pèse et me paraît insurmontable. J'ai donc décidé d’écrire un journal. Au moins lui, ne me jugera pas, ne me prendra pas la tête et ne m’obligera pas à l’écouter quand je n’en ai pas envie. Je pourrai aussi tout lui dire. Il sera le confident de mes infortunes et on peut dire que depuis quelques mois, elles s’accumulent. »
On ne travaille plus, on ne sort plus, c’est ce que j’écris dans mon livre, on est confiné à durée indéterminée et c’est très difficile. Forcément, le moral est en berne. Certains malades ont besoin de médicaments pour passer cette épreuve. Pour moi, les antidépresseurs n’ont fait qu’empirer mon état, alors j’ai vite arrêté.
Vous avez choisi un titre « coup de poing ». Est-ce aussi un pied de nez au monde médical ?
Il ne faut pas oublier qu’au départ, la maladie de Lyme est liée à un problème physiologique et non psychologique. Certains symptômes comme la tristesse, l’agressivité, l’énervement font partie intégrante de la maladie et donc le mieux, c’est de traiter l’infection. Malheureusement, beaucoup de médecins étant peu formés, face à des analyses normales, plutôt que de reconnaître leurs limites trouvent une cause psychosomatique. Sans test non plus !
Entre le diagnostic de la maladie et sa prise en charge, comment s’en sortent les malades ?
Soudain la vie est mise sur pause. C'est très déstabilisant. On sait que quelque chose ne va pas, mais on ne sait pas quoi. Le plus inquiétant, c'est que souvent les généralistes ne le savent pas non plus. C'est vraiment le saut dans l'inconnu et on passe par toutes les émotions. La colère, car on se demande pourquoi ça nous arrive à nous. La peur, on ne sait pas combien de temps ça va durer. La tristesse de se voir dans un tel état car en plus on n’en connaît pas la cause, on n’arrive pas à mettre un nom sur cet état dégradé… On vit au jour le jour, profitant au maximum des moments de répit.
Vous avez testé de nombreuses méthodes, consulté de nombreux spécialistes, quels conseils donneriez-vous aux personnes souffrant de la maladie de Lyme ?
Je dirais aux malades, de ne jamais désespérer même s'ils trouvent leur état désespérant. Il faut parler, voir des gens, car la maladie isole énormément. Se rapprocher d'une association, bien sûr, ne guérit pas mais peut réconforter et profiter de chaque bon moment.
Avec les malades du Covid long qui ont les mêmes symptômes que nous, les recherches sur ce syndrome post infectieux pourraient bénéficier aussi aux malades de Lyme.
Quels sont vos projets ?
Eh bien déjà, j’espère que mon témoignage dans mon livre, ‘Madame, c’est dans la tête !’ sera partagé et lu par beaucoup de personnes et qu’on nous prendra un peu plus en considération.
Quand on est malade, je pense qu’on se recentre sur les petits bonheurs de la vie. Je vis le présent au présent, chose que je ne faisais pas forcément avant…
Ce que j’aimerais le plus, c’est de retrouver de l'énergie et ne plus vivre ces montagnes russes. Puis, si mon état le permet, j’aimerais faire de la prévention dans les écoles et continuer à écrire…
Interview SBR- Photo transmise par Nathalie Teixidor pour publication, crédit photo : Nathalie Teixidor.
*Texte 4e de couverture du livre 'Madame, c'est dans la tête !'. Le livre est disponible à la ferme "Délices de nos campagnes" à Châtenoy-le-Royal ou sur Amazon. Contact : [email protected]


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