BEAUNE

Les petits Beaunois, les mains dans la terre

Les petits Beaunois, les mains dans la terre
Les petits Beaunois, les mains dans la terre
Les petits Beaunois, les mains dans la terre
Les petits Beaunois, les mains dans la terre

Avec son jardin mobile, l’Union nationale des entreprises du paysage souhaite tout à la fois sensibiliser les jeunes à l’importance des espaces verts en ville et encourager la jeune génération à rejoindre un jour ce secteur d’activité.

Les écoles élémentaires beaunoise Blanches Fleurs et Bretonnière ont ouvert leurs portes aux professionnels du paysagisme les 20 et 21 octobre.

Avec sa remorque de six mètres de long, l’Union nationale des entreprises du paysage, UNEP, invite les jeunes générations à découvrir et comparer le fonctionnement de différents sols. Ce support pédagogique destinés aux enfants intègre un espace végétalisé et un espace bétonné pour qu’ils comprennent les avantages de l’un et les contraintes de l’autre. Une soixantaine d’élèves de trois classes de l’école Blanches Fleurs et une quarantaine de l’école Bretonnière ont ainsi pu grimper sur les estrades aménagées autour de la remorque pour jeter un œil à l’intérieur. « Grâce à des arrosoirs et des tubes, ils peuvent suivre la circulation de l’eau dans la terre et le béton. Deux loupes sur les côtés leur permettent aussi de voir les petites bêtes dans la terre » détaille Cédric Morel, président de l’UNEP qui espère montrer aux enfants l’importance du végétal en ville et ses bienfaits. 

Mieux comprendre le végétal

Créer des zones d’ombre pour réguler la température en été comme en hiver, le rôle de l’eau de pluie captée par le sol… Le jardin mobile accompagne également les enseignants dans leur enseignement sur des thèmes comme le réchauffement climatique ou l’environnement. « C’est une façon de capter les enfants, de leur donner du concret. » Dans cet esprit, l’UNEP a invité chacun des petits Beaunois a planté une graine de cresson dans un pot avant de le ramener chez eux pour suivre sa croissance. Les professionnels du paysage ont également invité les élèves à suivre la plantation d’un chêne vert au sein de l’école. « Nous offrons cet arbre pour laisser une trace de l’atelier au sein de l’école. En mettant les mains dans la terre et le paillage, nous sensibilisons les enfants de manière ludique. » 

Des petits pros 

Cédric Morel espère par ailleurs que les enfants deviendront les ambassadeurs de la profession en racontant leur expérience du jour au contact de la terre. Il souhaite aussi susciter quelques professions. « Il faut être passionné pour s’occuper des végétaux. En faisant cet atelier, nous déclencherons peut-être des vocations en les amenant à regarder les végétaux autrement. » L’UNEP réunit actuellement 1 320 entreprises en Bourgogne-Franche-Comté pour un chiffre d’affaires de 245 millions d’euros. Ensemble, elles représentent 3 400 emplois mais peinent à recruter avec 455 postes à pourvoir en 2022. « Nos métiers impliquent de prendre en compte le développement durable, l’évolution du végétal en ville. Il ne s’agit pas seulement de planter un arbre. » 67% des entreprises de l’UNEP souhaitent embaucher mais ont des difficultés de recrutement tant pour les acteurs de terrain que pour les métiers de l’encadrement et de la conception autour du paysage. 

Nadège Hubert