SECHERESSE - "Amélioration, mais pas sur toute la France" précise Météo France

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Quelle est la situation actuelle en France ?
La pluviométrie à l’échelle de la France depuis le mois de septembre (début de la saison de recharge) présente un déficit de l’ordre de 15 %. Dans le détail, le mois de septembre a été excédentaire de 15 %, suivi par un mois d’octobre très déficitaire (-35 %). Les mois de novembre, décembre et janvier ont été relativement proches de la normale. Le mois de février a été marqué par un déficit important, la pluie n’étant pas tombée sur le pays entre le 21 janvier et le 21 février, soit 32 jours (plus longue série de jours consécutifs sans précipitations*). Le mois de février présente un déficit de 75 % (soit – 50 mm). 
Entre le 1er et le 12 mars, il est tombé en moyenne sur la France, 42 mm soit 63 % du cumul mensuel normal d’un mois de mars. Mais sur la semaine du 6 au 12 mars, les précipitations ont principalement concerné la moitié Nord avec des cumuls compris entre 30 et 50 mm et jusqu’à 75 mm sur les départements côtiers. Sur la moitié Sud, les précipitations ont atteint entre 75 et 150 mm sur le nord de Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Sur le pourtour méditerranéen ainsi que la Corse, les précipitations ont été très faibles avec moins de 10 mm.

En plus des précipitations, l’épaisseur du manteau neigeux à cette période de l’année permet d’anticiper le niveau d’alimentation des cours d’eau en période de fonte à la fin du printemps et au début de l’été. Or, l’enneigement est exceptionnellement déficitaire sur les Alpes, et très déficitaire sur les Pyrénées. Sur la Corse, après avoir été quasi nul jusqu’à mi-janvier, l’enneigement est proche de la normale. Sur le Massif central, l’enneigement est très déficitaire. L’état d’enneigement dans les Alpes est plus faible que celui du 1er mars 2022. En mars 2022, l’enneigement était excédentaire sur les Pyrénées.


Quelles conséquences sur les sols ?
Les précipitations proches des normales de novembre à janvier n’avaient pas permis de ré-humidifier suffisamment les sols pour les ramener jusqu’à une situation normale pour la saison sur une période prolongée.
Les précipitations entre le 20 et 25 février ont eu un très faible impact sur l’état des sols en moyenne sur la France.
Les précipitations de mars ont permis de considérablement ré-humidifier les sols. En moyenne sur la France, les sols sont dans une situation normale pour la saison. Au 11 mars, les sols sont toujours plus secs que la normale sur les départements pyrénéens, du Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côtes d’Azur, les départements de plaines d’Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, le Grand-Est, Normandie et Île-de-France. Ils sont toutefois plus humides sur la moitié Nord de Nouvelle-Aquitaine, Pays-de-la-Loire, Bretagne, Corse et les départements des Alpes du Nord.
Par contre, en Languedoc-Roussillon les sols sont toujours exceptionnellement secs pour la saison et sont comparable à une situation normale de début juin. Et ils restent remarquablement secs pour la saison en Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, comparable à une situation normale de fin mai.

Est-ce que la situation actuelle est différente que celle de l’an dernier, en mars 2022 ?


En moyenne sur le territoire, le cumul de précipitations sur la période dite « de recharge » (depuis début septembre) est légèrement supérieur sur la recharge 2022 / 2023 (avec un déficit de 12 % soit 67 mm de moins) par rapport à la recharge 2021 / 2022 (déficit de 19 % soit 110 mm de moins).
En revanche, le niveau des nappes phréatiques en début de période de recharge (septembre) était très différent en 2021 et en 2022, avec des niveaux significativement plus bas en 2022.

 

Source MÉTÉOFRANCE