BOURGOGNE

Rectorat Académie de Dijon - Des vœux pour une rentrée déjà anticipée

Rectorat Académie de Dijon - Des vœux pour une rentrée déjà anticipée

Les vœux de Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, ont été l’occasion d’évoquer la future rentrée scolaire. Entre baisse des effectifs scolaires et choc des savoirs, la rentrée 2024-2025 est déjà sur de bons rails.

Pour la 17e année consécutive, les effectifs afficheront une baisse dans le premier et le second degré scolaires à la rentrée 2024-2025 dans l’académie de Dijon. Les écoles préélémentaires et élémentaires de Bourgogne enregistreront une perte de 3 024 élèves tandis que les collèges et les lycées perdront 686 élèves. « La baisse d’effectifs implique une adaptation avec un retrait de moyens » explique le recteur N’Gahane. Dans le premier degré, 98 postes seront ainsi supprimés même si c’est moins que ce que cela pourrait être. « L’Etat connait notre particularité d’académie rurale avec 1 534 écoles dans le département dont 56 % comptent un maximum de trois classes contre 30 % au niveau national. Nous avons fait un budget qui ne pénalise pas le taux d’encadrement. Il reste élevé dans notre académie avec une moyenne de 6,46. Le nombre moyen d’élèves par classe continue à diminuer avec 20,6 élèves par classe en 2023 contre 22,7 en 2016. »

Des augmentations
Malgré des effectifs en baisse et des suppressions de poste, l’académie de Dijon ne reste pas sur un résultat négatif à commencer par cinq nouveaux Ulis, dont deux en Côte-d’Or et deux en Saône-et-Loire, dispositif dédié aux élèves en situation de handicap. « Il s’agit d’approfondir l’école inclusive. Cela va aussi se traduire par la création d’une unité d’autisme. » Dans un autre registre, l’académie de Dijon fait partie des départements retenus pour expérimenter quatre classes prépa-lycée à la prochaine rentrée. Ils seront aussi bien dans des lycées professionnels que généraux et technologiques. Ce dispositif se destine aux élèves qui n’auraient pas obtenu leur brevet. Dans le second degré, 155 emplois à temps plein verront le jour dans le cadre des groupes de niveaux mis en place en 6ème et en 5ème pour accompagner au mieux les élèves en difficultés en français et en mathématiques.

Le choc des savoir
Pour répondre aux objectifs fixés par l’ancien ministre de l’Education Nationale, Gabriel Attal, et à sa volonté de réaliser le « Choc des savoirs », le recteur recrutera 40 enseignants de français et autant en mathématiques. « Nous partons d’un constat factuel sur la baisse du niveau général des élèves au plan national. Dans l’académie, jusqu’au CE1, nous avons de meilleurs résultats mais au-delà, on décroche. » Le ministère donne des repères et fixe des objectifs concrets comme, selon le niveau scolaire, la lecture à haute voix d’un texte de 120 mots ou encore la création d’un texte d’invention de 20 lignes. Autant de mesures qui traduisent les préoccupations du rectorat et du ministère : l’élévation des savoir fondamentaux, l’innovation ou encore le bien-être des élèves.

Nadège Hubert