BOURGOGNE
Mobilisation face à la crise agricole - La Bourgogne-Franche-Comté s'engage
Par Jeannette Monarchi
Publié le 07 Février 2024 à 08h04

Face à une crise agricole sans précédent, la région Bourgogne-Franche-Comté, sous l'impulsion de sa présidente Marie-Guite Dufay, déploie des mesures ambitieuses pour soutenir les agriculteurs. Entre accompagnement financier, transition écologique et nouveaux défis territoriaux, la région affiche sa détermination à naviguer entre les impératifs économiques et écologiques.
Marie-Guite Dufay, présidente de la région, s'est exprimée sur les enjeux agricoles et écologiques lors de la conférence de presse avant l'assemblée plénière qui se tient de ce mercredi avec vendredi avec la présentation du budget à Dijon.
Marie-Guite Dufay est revenue sur la crise agricole qui a secoué tant au niveau national que régional. Cette crise, influencée par les politiques françaises, européennes et internationales, présente des défis considérables pour son amélioration. Elle a exprimé son soutien aux revendications légitimes des agriculteurs, notamment en ce qui concerne la crise des revenus, soulignant que « les revenus actuels ne correspondent pas à l'effort considérable fourni par certains acteurs essentiels de notre société ». Elle a regretté le manque de considération de la société envers les agriculteurs, soulignant leur rôle crucial dans notre sécurité alimentaire. En outre, elle a mis en évidence la complexité des démarches administratives auxquelles les agriculteurs sont confrontés.
Transition écologique et accompagnement des agriculteurs
Pour la présidente, l'agriculture et l'écologie sont indissociables. Elle a insisté sur la nécessité d'accompagner les agriculteurs dans cette transition écologique, tout en regrettant le manque d'égalité de traitement au niveau européen. Elle n’a pu qu’abonder dans le sens d’une pause sur le plan Phyto sanitaire, tout en réaffirmant l'importance des mesures agro-écologiques.
Amélioration des services régionaux, soutien financier et développement agricole
Sur le terrain régional, des mesures sont prises pour apaiser la situation, notamment avec le recrutement d'agents chargés de traiter les dossiers des agriculteurs. Les retards dans le traitement des demandes d'aides sont en voie de résolution, avec un engagement pour une meilleure réactivité grâce au recrutement de plusieurs agents chargés du traitement des dossiers relatifs aux aides accordées aux agriculteurs. Les 600 dossiers en suspens ont été transmis à l’État, qui a accepté de collaborer pour réduire les délais. De plus, la région prévoit une augmentation significative de l'aide à l'installation des nouvelles exploitations, passant de 36 500 € à 40 000 €, grâce à un reliquat issu du programme précédent.
Cette initiative s'inscrit dans un effort plus large visant à garantir une disponibilité accrue de crédits entre 2024 et 2027 pour soutenir le secteur agricole.
À l'avenir, les retards d’aides liés à la rénovation des bâtiments agricoles seront limités, et la région envisage de mettre en œuvre une mesure de protection en prenant en charge les taux d'intérêt des agriculteurs. De plus, elle offrira des garanties aux banques pour le financement prévu de ceux qui n'auraient pas encore reçu de notification financière. La prochaine programmation budgétaire prévoit une allocation supplémentaire de 40 millions d'euros pour financer des mesures visant à surmonter cette crise agricole.
Défis spécifiques et nouvelles orientations
Marie-Guite Dufay a évoqué les défis rencontrés par certaines filières agricoles, notamment la filière bio et les éleveurs bovins. Dans le domaine de l'agriculture biologique, des défis se posent. Cette filière dépend fortement du soutien financier de l'État pour les aides à la conversion en bio. La région reste vigilante et accompagne ses exploitations, tout en surveillant de près les filières de la viande. En particulier, les éleveurs de bovins allaitants, en Saône-et-Loire ou dans la Nièvre, rencontrent des difficultés. La région a donc proposé des mesures pour valoriser davantage leur élevage en prolongeant la période d'engraissement de leur bétail qui sera accompagné d’une aide à la trésorerie de leurs exploitations.
La région souhaite également encourager les collectivités à utiliser davantage de produits locaux et biologiques, notamment dans les cantines. Bien que des progrès aient été réalisés, ils ne sont pas encore suffisants. Actuellement, c'est l'éducation nationale qui gère les achats, mais des mesures seront prises pour encourager les établissements à accélérer l'adoption de produits locaux et biologiques par des conventions bonifiées en fonction du pourcentage. L'objectif est d'atteindre 70 % d'achats locaux et bio, alors que la part actuelle se situe entre 30 et 35 %.
Schéma d'aménagement du territoire : un défi complexe
La présidente a également abordé un sujet qu'elle sait d'avance difficilement acceptable, à savoir le nouveau schéma d'aménagement du territoire qui vise à redistribuer entre les territoires urbains et ruraux les terres agricoles. Cette initiative découle de la loi climat et résilience du 22 août 2021, qui fixe l'objectif ambitieux d'atteindre le « zéro artificialisation nette des sols » (ZAN) d'ici 2050, avec une réduction de moitié de la consommation d'espace naturel, agricole et forestier (ENAF) dans les dix prochaines années (2021-2031).
Cette redistribution foncière en Bourgogne – Franche-Comté, prévue pour une superficie de 1 400 hectares, suscite des réactions vives, notamment de la part des territoires urbains tels que « Dijon, Besançon et Pontarlier, qui expriment leur mécontentement ». La présidente reconnaît les tensions que cela pourrait engendrer et les inquiétudes que cela suscite, mais souligne que la loi oblige à mettre en œuvre cette sobriété foncière. Elle comprend que cela puisse générer des frustrations et des mécontentements, mais insiste sur la nécessité de respecter les engagements pris en matière d'aménagement du territoire et de préservation de l'environnement.
Jeannette Monarchi


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