BOURGOGNE

La Cité des Climats repensée

La Cité des Climats repensée

Les rumeurs vont bon train depuis le départ du directeur de la Cité des climats et vins de Bourgogne. Un audit 18 mois après son lancement a conduit la structure à repenser son organisation.

En fin d’année 2024, la Cité des climats et vins de Bourgogne a lancé un diagnostic pour mesurer son avancement quant aux objectifs qu’elle s’était fixée. Le résultat a été délivré en début d’année 2025. « Nous étions un peu en retard sur le nombre de visiteurs » reconnait Benoit de Charette, président de l'association Cité des Climats et Vins de Bourgogne. Ce constat tiré d’un audit global mettant en lumière les dimensions commerciales ou encore budgétaires a été suivi par un second visant à définir de nouveaux objectifs.
« Il en est ressorti plusieurs points positifs comme la qualité des scénographies » se réjouit le président. Il souligne toutefois un choix stratégique moins pertinent, celui de vouloir tout lancer en même temps, que ce soit les différents sites de Beaune, Chablis ou Mâcon, mais aussi les activités de restauration, de privatisation et les boutiques. « Nous avons identifié un besoin de mieux adapter les moyens humains à l’offre et de construire une meilleure mutualisation avec le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB). » La Cité et l’interprofession regrouperont donc les services communications, la direction financière ou encore les ressources humaines. « Ce sera plus cohérent et plus économique. »

Des départs et une arrivée
Rejetant en bloc les rumeurs qui annoncent une quinzaine de licenciements, le président éclaircit la situation quant aux postes supprimés ou soumis à réorganisation à commencer par celui de directeur. « Nous voulions donner une dimension commerciale plus forte et accentuer la relation avec le BIVB autour du management. Nous avons donc signé une rupture conventionnelle avec le directeur tandis que nous allons rechercher un nouveau profil en nous basant sur ces critères. » La Cité emploie jusqu’à une quarantaine de salariés en haute saison, une trentaine en période plus calme. « Depuis septembre, nous n’avons pas remplacé les 4 ou 5 départs volontaires tandis que nous repensons le poste de directrice de la communication. Nous allons ajuster un ou deux autres postes. »

Voir le verre à moitié plein
Benoit de Charette reste par ailleurs optimiste, soulignant les opportunités révélées par les audits successifs. « Nous voulons devenir le pôle culturel de l’interprofession et réaffirmer notre utilité stratégique pour expliquer la Bourgogne. » Il insiste également sur la façon dont les filières négoces et viticulture se sont réappropriées le lieu et ont manifesté leur soutien au projet. « Nous avons une perspective pour l’école des vins à laquelle le BIVB veut donner une dynamique internationale notamment par le biais de la Cité comme pôle culturel. » Alors que la Cité prévoit de doubler son chiffre d’affaires de 2 millions d’euros d’ici 2028, l’équipement envisage d’atteindre l’équilibre à cette même période.

Nadège Hubert