CÔTE D'OR

Citeaux, 17e espace naturel sensible du département

Citeaux, 17e espace naturel sensible du département

Le conseil départemental s’est fixé l’objectif de compter 21 espaces naturels sensibles (ENS) d’ici 2028. En forêt de Cîteaux, deux nouvelles aires rejoignent la liste qui atteint désormais 17 ENS.

Quatre communes se réjouissent de disposer désormais d’un espace naturel sensible. Villy-le-Moutier, Argilly, Gerland et Saint-Nicolas-lès-Cîteaux se partagent la forêt mature de Cîteaux et la mosaïque d’habitats de Cîteaux. Ces deux territoires rejoignent les 15 autres espaces naturels sensibles du département. « Ce moment est l’aboutissement d’une volonté collective, d’un travail patient et d’un attachement profond à ce territoire que nous avons à cœur de préserver et de transmettre » a introduit Florence Zito, maire de Saint-Nicolas-lès-Citeaux au moment d’inaugurer ces deux ENR au nom des quatre maires.
Ces aires naturelles, des zones qui peuvent apparaitre comme fragiles, bénéficient désormais d’un statut instauré par le département qui prévoit d’en compter 21 d’ici 2028. « Le département est en première ligne pour la préservation de la biodiversité » a estimé Hubert Poullot, vice-président du conseil départemental de Côte-d’Or. La collectivité a en effet voté, pour 2025, un budget de 800 000 euros qui se consacrera aux ENR et à la biodiversité. Les sites de Cîteaux profiteront d’abord d’un peu plus de 8 000 euros pour faire vivre les actions d’animation et de sensibilisation. « Protéger cette biodiversité exceptionnelle, c’est bien ; la partager et la faire connaitre auprès du grand public, c’est mieux » a-t-il poursuivi. Loin de vouloir mettre ces espaces sous cloche, les élus entendent sensibiliser les jeunes et les Côte-d’Oriens à la fragilité de cet écosystème.

Une richesse à redécouvrir
Bien qu’encore méconnue des habitants, cette zone abrite une faune et une flore riche comme l’ont souligné les équipes de l’ONF. Le rare pic mar, élégant oiseau, y niche comme six autres espèces de pic. Les observateurs aguerris pourront aussi identifier pas moins de 129 espèces de coléoptères ou encore 19 espèces de chauve-souris.
Mais cette biodiversité se retrouve aussi dans les chênes qui peuplent majoritairement la forêt, entourés de charmes et de hêtres. Ici, l’eau, le bois et l’argile ont construit le patrimoine local, une façon de rappeler que nature et activités humaines peuvent cohabiter dans la durée.

Nadège Hubert