CÔTE D'OR

Le plan écologique des élus locaux

Le plan écologique des élus locaux

La planification écologique était au cœur du forum territorial organisé par la préfecture et la région ce mardi à Quétigny. Elus locaux et acteurs économiques ont témoigné et échangé sur les bonnes pratiques autour de six thèmes majeurs de la transition.

115 pistes d’action ont émergé d’un questionnaire adressé aux communautés de communes et aux communes de la région pour connaitre leurs attentes, leurs priorités et leurs exigences. « Cette feuille de route est le fruit d’une concertation approfondie mais après la stratégie, il faut passer à l’action » a précisé Paul Mourier, préfet de la région, désireux de mobiliser les territoires.


A partir des éléments récoltés, 44 actions structurantes copilotées par l’Etat et la Région ont été définies autour de six thématiques à commencer par une meilleure consommation. Les différents intervenants ont abordé ces différents sujets sous le prisme de la Côte-d’Or. « Le département est celui qui a le moins recours à l’enfouissement mais seulement 23 % des déchets ménagers sont triés contre 34 % à l’échelle régionale » a précisé un représentant de l’Etat.
La Côte-d’Or se démarque également sur le sujet de la production d’énergies renouvelables puisqu’elle se place comme le deuxième département de la région sur l’éolien et qu’elle abrite 17 % de la puissance solaire installée dans la région.
Le forum a ensuite pris le temps de s’attarder sur quatre thématiques fortes pour la Côte-d’Or : mieux se loger, mieux se nourrir, mieux se déplacer et mieux préserver. Avec 300 000 unités dans son parc logement, le département doit faire avec un patrimoine ancien constitué de 20 % de passoires thermiques encore étiquetées F ou G. Toutefois, en cinq ans, 22 000 logements ont été rénovés, engendrant 340 millions d’euros de travaux pour les entreprises locales. « Pour conseiller les ménages avec une information neutre, gratuite et personnalisée, il faut déployer les espaces conseil France Rénov car 14 EPCI sont toujours en zone blanche sur ce sujet » ont précisé les services concernés.
Sur la question de l’alimentation, l’agriculture s’est imposée d’elle-même comme un axe de travail. « Le département accompagne la communauté de communes Val de Saône dans son projet alimentaire pour favoriser les produits locaux dans les assiettes, structurer la filière du maraichage bio. Cela passera par le développement d’un pôle alimentaire intégrant une légumerie et une cuisine centrale » a résumé Sébastien Sordel, conseiller départemental.


Pour évoquer la mobilité, c’est l’exemple des communautés de communes de la plaine dijonnaise et de Norge-et-Tille qui a été retenu. Pour offrir une alternative à la voiture et faciliter les déplacements, les deux territoires ont noué un partenariat pour des transports entre les villes. Alors que 72 % des actifs de Côte-d’Or utilisent leur voiture, l’enjeu consiste à réduire cette dépendance.
L’essentielle thématique de la préservation de la ressource en eau a enfin été évoquée autour de la problématique de sa gestion. « La gouvernance de l’eau potable est morcelée entre les EPCI, les syndicats mixtes ou intercommunaux et des communes. Cela engendre un prix de l’eau variable selon les territoires » ont souligné les intervenants. Le préfet a conclu la rencontre en évoquant le travail mené autour d’une grande conférence de l’eau prévue à la rentrée.

Nadège Hubert