Seurre - Le technoport de Pagny bouge peu à peu

Seurre - Le technoport de Pagny bouge peu à peu

Au croisement d’une autoroute, d’une voie ferrée et d’un port, le technoport de Pagny entend devenir un atout d’envergure dans la décarbonation de l’industrie régionale.

Un quai de 100 mètres de long d’où jusqu’à deux tonnes de marchandises peuvent être chargées ou déchargées, deux fois 250 mètres de voies ferrées qui s’ouvrent ensuite sur le réseau national, une autoroute à proximité et 336 hectares constructibles. Le technoport de Pagny répond à la définition de plateforme multimodale et œuvre à attirer des entreprises auxquelles l’outil se mettrait à disposition. « La mobilité et le transport ne sont pas assez au rendez-vous de la décarbonation. Les entreprises viendront si elles ont le sentiment d’être accompagnées car elles ont besoin de s’engager dans la décarbonation » a estimé Paul Mourier, préfet de Bourgogne-Franche-Comté en visite sur le technoport de Pagny.


Sur place, des camions de bois venus du Jura profitent du port fluvial pour que leurs cargaisons voguent vers Tarascon par bateau. Alors que plusieurs entreprises sont déjà installées sur le site comme Dijon Céréales ou des acteurs de la logistique et du transport, les élus ont engagé près d’un million d’euros de travaux de voirie, d’infrastructure et d’aménagement avec une plateforme de pesée pour faciliter la vie des acteurs présents et attirer de nouveaux partenaires. « D’autres entreprises ont acté leur engagement pour venir s’installer. Il y a déjà 250 emplois sur le technoport mais d’autres suivront » s’enthousiasme Alain Becquet, président du syndicat mixte du technoport de Pagny.

Privilégier le train mais pas seul
« Les entreprises s’engagent dans la décarbonation » insiste Paul Mourier. Et pour les accompagner, le technoport a renouvelé sa convention de raccordement au réseau ferré national avec SNCF Réseau. « C’est une dynamique nouvelle pour Pagny. Cette signature n’est pas qu’un acte mais une solution concrète, décarbonée » a insisté Maxime Chatard, directeur régional de SNCF Réseau en Bourgogne-Franche-Comté.
Le responsable a rappelé l’intérêt du train face au réseau routier : « Le train c’est dix fois moins de CO2 et six fois moins d’énergie. Un train représente l’équivalent de 40 camions. Ce trafic pour le fret est en augmentation ». Pour autant, Maxime Chatard mise sur une solution globale. « Nous avons l’ambition de décarboner sans opposer les différents modes mais plutôt en les combinant comme ici, à Pagny. »

Nadège Hubert