Beaune - Alain Suguenot dénonce « un pays ingouvernable » et appelle à un sursaut politique

Beaune - Alain Suguenot dénonce « un pays ingouvernable » et appelle à un sursaut politique

Dans un communiqué au ton sans détour publié sur Facebook, le maire de Beaune, Alain Suguenot, s’est exprimé sur la situation politique nationale, qu’il juge « hors de contrôle ». Pour l’élu, la succession de crises institutionnelles et l’incapacité du pouvoir à répondre aux urgences sociales et économiques plongent la France dans une impasse.

« On est chez les fous ! »
D’entrée de jeu, Alain Suguenot n’a pas mâché ses mots : « On est chez les fous ! Un pays ingouvernable, un Président de la République qui doit vivre dans un autre monde, qui semble ne pas se rendre compte que, jour après jour, nos concitoyens constatent que ceux qui les gouvernent, au plus haut niveau de l’État, ne sont plus à la hauteur des enjeux ».
Selon lui, l’engagement politique « n’a d’autre sens que de petites ambitions personnelles ». L’ancien député cite notamment la dissolution de l’Assemblée nationale l’an dernier, qu’il qualifie de « l’une des plus grandes erreurs de la Cinquième République ». Mais pour lui, la suite est encore plus préoccupante : « Trois gouvernements, dont le dernier n’a même pas duré l’espace d’une nuit, ce qui n’a jamais existé dans nos institutions ».

Une situation économique alarmante
Au-delà du chaos politique, le maire de Beaune met en garde contre la gravité de la situation budgétaire : « Une urgence sociale et économique, une dette abyssale, un écart de confiance avec, comme résultat, des taux d’emprunt français qui deviennent plus élevés que ceux de nos amis grecs ou italiens, avec pour conséquence un service de la dette qui devient le premier poste de dépense de notre budget ».
Alain Suguenot insiste également sur la fracture sociale, rappelant que « près de 10 millions de nos concitoyens vivent avec moins de 1 300 euros par mois ».

« Redonner la parole au peuple »
Face à ce constat, l’élu beaunois appelle à un sursaut politique et démocratique : « Il est sans doute temps que des décisions radicales soient prises et que l’on redonne la parole au peuple au lieu de tergiverser. Cela s’appelle le sens du devoir et de l’engagement politique ».
Mais le maire de Beaune termine sur une note plus sombre, exprimant son pessimisme quant à l’avenir immédiat : « Je crains cependant qu’il ne soit déjà bien tard… Encore cinq minutes, monsieur le Bourreau ! ».