BOURGOGNE
Maison d'Arrêt de Dijon - Une institution face aux défis de la surpopulation carcérale et au sous-effectif
Par Jeannette Monarchi
Publié le 12 Juin 2024 à 07h35
Située au cœur de Dijon, la maison d'arrêt incarne l'évolution du système carcéral français depuis son ouverture en 1856. Aujourd'hui, elle fait face à des défis majeurs tels que la surpopulation et le sous-effectif, tout en s'efforçant de maintenir un équilibre entre sécurité et réhabilitation des détenus.
La maison d'arrêt de la ville porte en elle une histoire séculaire, témoignage des vicissitudes du système carcéral français. Construite à partir de 1847 et opérationnelle dès 1856, cette institution pénitentiaire a traversé les époques en accueillant une multitude de détenus, des prévenus en attente de jugement aux condamnés purgeant de courtes peines (inférieures à deux ans).
Défis de la surpopulation carcérale
Aujourd'hui, la maison d'arrêt de Dijon se trouve face à des défis majeurs. « Avec une surpopulation carcérale oscillant entre 100 % et 150 %, la capacité d'accueil est constamment mise à l'épreuve, impactant ainsi le fonctionnement quotidien de la structure, confie Guillaume Piney, Directeur interrégional des Services pénitentiaires, le milieu carcéral fonctionne comme un "hôtel" jamais complet, du fait de l'obligation d'accueillir tous les détenus. 2 200 à 2 300 personnes sont détenues dans des prisons de la Région, soit un tiers des condamnés : les autres deux tiers purgent leur peine en dehors des murs de la prison ».
Un personnel en sous-effectif
Employant environ 137 membres du personnel pénitentiaire, dont 112 surveillants, l'établissement fait face à des défis constants, avec un effectif actuel de surveillants à seulement 75 %, face à un renouvellement important et des difficultés de recrutement. Avec un taux d'occupation atteignant jusqu'à 185 % dans le quartier hommes (220 détenus) et 120 % dans le quartier femmes (40 détenues), la surpopulation carcérale est palpable.

Sécurité et absence de liberté
Dans un contexte où la sécurité est primordiale, chaque détail compte, des portes à double verrouillage aux couloirs austères et éclairés au minimum. Pendant une récente visite organisée pour la délégation régionale dans le cadre de renouvellement d'une convention et guidée par Philippe Buisson, adjoint au directeur de la prison, Jérôme Chareyron, l'atmosphère pesante de la maison d'arrêt était palpable. L'obligation de laisser les téléphones portables à l'extérieur, le manque de luminosité, les portes munies de barreaux à franchir par code ou clés, témoignent du caractère sécurisé de cet établissement mais tout rappelle l'absence de liberté qui règne en ces lieux.
Au rez-de-chaussée, la zone d'admission accueille les nouveaux détenus pour une période d'observation initiale de 10 jours, essentielle pour évaluer leur état de santé et leur état d'esprit. Dans cet environnement sombre et peu accueillant, les fenêtres rares laissent peu de place à l'espoir.
Coopération pour un système carcéral humain
Malgré ces conditions difficiles, l'équipe pénitentiaire s'efforce de maintenir un semblant de normalité, offrant aux détenus des programmes de formation et d'activités qui peuvent leur permettre de s'intégrer dans la société une fois leur peine purgée. Mais face à des défis logistiques et structurels, l'équilibre entre sécurité et réhabilitation reste fragile, laissant entrevoir les limites d'un système pénitentiaire en quête de réformes et d'améliorations constantes.
Alors que la surpopulation carcérale demeure un défi majeur, les efforts pour promouvoir la réinsertion des détenus restent essentiels. Une coopération continue entre les autorités pénitentiaires et les acteurs de la société civile est nécessaire pour relever ces défis et construire un système carcéral plus juste et plus humain.
Jeannette Monarchi
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