MEURSANGES

Escargots et canicule : la nature comme alliée

Escargots et canicule : la nature comme alliée

Les escargots sont très sensibles aux variations climatiques. En cas de fortes chaleurs, ils adoptent une stratégie de survie remarquable : l’estivation ou semi-hivernation. Ils fabriquent un opercule, fine membrane calcaire qui scelle leur coquille, limitant l’évaporation et préservant l’humidité interne. Leur métabolisme ralentit, et ils restent immobiles jusqu’au retour de conditions plus favorables.


Sur son exploitation, Virginie Despratx, hélicicultrice à Meursanges et gérante de L’Escargot B ne lutte pas contre ce phénomène naturel, elle l’accompagne. « Si je les stimule avec de l’eau ou de la nourriture, je casse leur cycle de protection. Ce serait contre-productif », explique-t-elle. Elle stoppe donc totalement l’arrosage et l’apport alimentaire pendant les épisodes caniculaires, comme actuellement.
Dans ses parcs, la végétation dense — moutarde, phacélie, luzerne — forme un épais tapis vert qui garde la fraîcheur au sol. Les escargots s’y enfouissent, parfois plusieurs centimètres sous les feuilles, jusqu’à ce que la température redevienne clémente. Cette méthode, respectueuse de leur bien-être, permet aussi de préserver la qualité gustative et la solidité de leur coquille.

Jeannette Monarchi

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