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Installation de SHEIN à Dijon - Nathalie Koenders réagit : « Si SHEIN a choisi Dijon, Dijon ne l’a pas choisie »

Installation de SHEIN à Dijon - Nathalie Koenders réagit : « Si SHEIN a choisi Dijon, Dijon ne l’a pas choisie »

Dans un communiqué diffusé ce mardi, Nathalie Koenders, maire de Dijon, a tenu à préciser la position de la Ville concernant l’installation de SHEIN aux Galeries Lafayette, prévue le 18 novembre. Elle rappelle que cette implantation relève d’un accord privé, tout en réaffirmant son attachement à une économie respectueuse des droits humains et de l’environnement.

Communiqué de presse

Alors qu’il est prévu que SHEIN s’installe aux Galeries Lafayette de Dijon le 18 novembre prochain, je tiens à être claire : si la marque chinoise de fast fashion a choisi Dijon, Dijon ne l’a pas choisie.

Cette installation – qui concerne également les villes d’Angers, Grenoble, Limoges, Reims et Paris – découle d’un accord entre le groupe Société des Grands Magasins (SGM), gestionnaire notamment des Galeries Lafayette de Dijon, et SHEIN. Cet accord est aujourd’hui contesté par la marque Galeries Lafayette, liée à SGM par un contrat de franchise. Je me suis entretenue ce matin avec les responsables des deux sociétés pour leur faire part de ma position.

Comme je l’avais déjà exprimé lors de l’ouverture d’une boutique éphémère en juillet dernier, les valeurs incarnées par SHEIN à travers son modèle économique et ses méthodes de production sont en opposition avec celles que défend la Ville de Dijon : la lutte contre le dérèglement climatique, le respect des droits humains et la promotion d’une économie responsable.

Je rappelle toutefois que, dans le cadre de l’État de droit auquel je suis profondément attachée, et en vertu du principe constitutionnel de liberté du commerce, rien ne me permet, en tant que Maire, de m’opposer juridiquement à cette ouverture. Par ailleurs, la pérennité d’un grand magasin emblématique comme celui des Galeries Lafayette Dijon est un enjeu pour l’attractivité de notre centre-ville.

Le législateur et les institutions européennes doivent traiter ce sujet de toute urgence pour garantir notre souveraineté économique et permettre aux consommateurs d’accéder à des produits de qualité, respectueux de l’environnement, des droits humains tout autant que de leur pouvoir d’achat.