BOURGOGNE

Les industriels locaux ont parlé business à Dijon

Les industriels locaux ont parlé business à Dijon

Le salon Business Industries réunissait tous les secteurs de l’industrie en un même lieu, le parc des expositions de Dijon, les 7 et 8 septembre dernier. Une centaine d’exposants ont accueillis plus de 2 000 visiteurs, notamment des jeunes venus découvrir le secteur et suivre les conférences qui n’ont pas manqué de les intéresser.

La présence d’industriels comme l’usineur Monnot Team de Beaune, le constructeur mécanique AMR de Chagny, le spécialiste du thermolaquage CPDM de Champforgeuil ou encore Plan Research, l’entreprise qui travaille sur l’intelligence artificielle à Chalon-sur-Saône, montre la diversité des secteurs d’activités industrielles et des acteurs du secteur participant à la deuxième édition du salon Business Industries. A leurs côtés, une centaine d’exposants issues du médical, de la plasturgie, de la robotique, de la fonderie ou de l’électronique. Le salon comptait également des partenaires majeurs de l’industrie locale comme l’UIMM, Polyvia, BF Care, France Chimie ou encore Robotics Valley. Ce dernier, cluster qui accompagne les industrielles dans leurs démarches d’automatisation, animait une conférence sur la place de la robotique dans l’industrie notamment. 

Photographie de la robotique

Christophe Perrard, chargé de mission pour Robotics Valley, a dressé une présentation de la robotique industrielle en France et dans le monde. « 45% des robots se consacrent à des activités de manipulation de pièces tandis que 25% interviennent sur le soudage. » L’expert a également précisé que la robotique trouvait particulièrement sa place dans le secteur de l’automobile qui représente à lui seul 40% de ce type d’équipement, suivi par l’électronique, le plastique et la chimie. « Le secteur agro-alimentaire n’excède pas 4%. » Le représentant de Robotics Valley a également apporté de nombreuses réponses sur la place des robots. Ainsi, si la Chine domine les autres pays au niveau de l’automatisation, elle n’est pas encore en tête de la densité salariés robotique. Le Japon et la Corée occupent aux premières places avec près de 900 robots pour 10 000 employés contre 150 en France. « En 2021, la Chine en comptait moins que la France mais la tendance s’est inversée en 2022 avec environ 200 robots pour 10 000 collaborateurs chinois. » 

L’avenir et la robotique 

Lors de sa conférence, Christophe Perrard a également évoqué l’avenir de la robotique. Plusieurs pistes de développement s’annoncent pour ce secteur vers lequel se tourne l’industrie. « Il faudra faciliter la vie du robot dans sa tâche avec une manipulation flexible des pièces. On se dirige aussi vers plus de robotique low cost et la recherche d’une programmation facile. » L’industrie devrait également profiter du développement des réalités virtuelle et augmentée associées à la robotique, de la robotique mobile et de la robotique humanoïde. « L’usine du futur sera adaptative, agile et communicante mais la capacité d’interaction entre robot et humain va brouiller le paradigme. » En conclusion à son propos, l’expert a mis l’accent sur une question récurrente quant à l’opposition entre l’emploi et la robotique. « Plus la densité robotique est forte et moins le taux de chômage est élevé. La robotique rationnalise et pérennise l’entreprise grâce à l’automatisation » a-t-il montré en comparant, chiffres à l’appui, la France, l’Allemagne ou encore la Corée. 

Séduire la jeunesse

Dans la salle, les lycéens présents ont attentivement écouté la présentation. Cette année, le salon a voulu mettre l’accent sur les jeunes et l’emploi. « Nous avons créé un forum emploi et formation. Il faut dépoussiérer l’image de l’industrie » précise Pierre Godfroy, chargé de communication du salon. Le forum réunissait toutes les offres d’emplois, de stage ou d’alternance des industriels, complété par un job dating et un atelier de l’APEC sur les bonnes pratiques du CV. Par ailleurs, le salon a invité des élèves de troisième technique ainsi que des lycéens de toute la région suivant une filière professionnelle pour qu’ils portent un autre regard sur l’industrie.

Nadège Hubert