CÔTE D'OR
20 t de fruits transformées à l’ancienne chaque année à la Ferme Fruirouge de Concœur
Par Jeannette Monarchi
Publié le 19 Juin 2023 à 12h01
Sur les hauteurs de Nuits-Saint-Georges, au hameau de Concœur, Info-Beaune a été accueilli par la famille Olivier. Installée depuis près de 30 ans, la Ferme Fruirouge transforme sur place et à l'ancienne des petits fruits rouges cultivés par leurs soins.
Située en pleine nature à mi-chemin entre Beaune et Dijon, villes situées à 20 km, à 3 km du Château du Clos de Vougeot, près du vignoble de la Romanée-Conti au cœur des Hautes-Côtes de Nuits, Concœur abrite la famille « les Olivier », paysans depuis plusieurs générations. Passés les champs de fruits qui longent la route, le visiteur arrive place de l’église au cœur du hameau. La façade typique des villages d’autrefois de la Ferme Fruirouge est une invitation à la découverte. Une fois la petite porte d’entrée passée, on entre dans la boutique. Vieux poêle à bois de chauffage, pierres aux murs, dalles en pierre de Bourgogne, casiers en bois… le ton est donné : le patrimoine rural et les produits du terroir sont à l’honneur.
Le cœur de métier de la famille Olivier est la culture certifiée biologique alliant une démarche en dynamie des petits fruits rouge dont le cassis est leur passion. Les champs s’étalant au pied du hameau accueillent framboises, fraises, groseilles, cerises et pêches de vigne. Tous ces produits sont cueillis de juin à fin août pour être directement transformés à la Ferme. Par le coin boutique on accède à l’atelier de transformation, l’antre où le talent de Sylvain excelle. Il œuvre avec des bassines en cuivre de 10 kg. « La transformation se fait à l’ancienne, explique Isabelle Olivier, son épouse, c’est-à-dire par petites quantités, tout au long de l’année, sans adjonction d’arôme ni de conservateur, garantissant ainsi fraîcheur et qualité. »
La gamme de produits 100 % fermiers transformés est complète avec confitures, pots et beurres de fruits, sirops, crème, et autres condiments à base de fruits tels que vinaigre, ketchup, moutarde, poivre de cassis mais aussi des boissons sans alcool issues de recettes de grand-mère : les fruits macèrent dans le vin avant d’être pressés puis chauffés pour évaporer l’alcool. La vodka au cassis est issue de l’infusion des bourgeons de cassis dans de la vodka aux 3 céréales idéale pour les pâtisseries ; du ratafia ou de l’hydrolat de cassis (eau florale). Dans les préparations, sont transformés aussi bien le bourgeon, la feuille que le fruit.
Les produits du terroir, l’ADN de Fruirouge
40 % des ventes s’effectuent sur place à la boutique et 60 % concerne la vente aux professionnels de l’hostellerie et de la restauration. On retrouve les confitures de Fruirouge dans les plus grands hôtels de France.
« Nous appartenons au collège culinaire de France, une association de chefs en réaction au label « fait maison » souvent usurpé et qui ne veut pas dire grand-chose, relate Isabelle. Ce collège a été créé par de grands chefs étoilés tels qu’Alain Ducasse ou Eric Pras de Lameloise pour faire connaître les producteurs régionaux qui transforment leurs produits. On retrouve des vignerons, des brasseurs, des artisans, des restaurateurs dont des routiers… qui ont tous le même point commun de transformer des produits locaux. »
Chez Fruirouge, on n’achète pas seulement un produit 100 % fermier, mais « un produit de confiance qui a une histoire bien ancrée dans notre territoire. Nous vendons une partie de notre terroir présent depuis des générations et qui est fidèle aux fruits que nous cultivons à Concœur et qui n’a pas son pareil ailleurs dans la même démarche qu’un viticulteur. Nous ne sommes pas pour autant autocentrés, nous travaillons sur l’extérieur, à l’export pour assurer cette authenticité ».
Stockage en surgélation à cœur
Tous les travaux aux champs sont réalisés par Camille, le fils aînés. Au moment du désherbage de printemps et pour la cueillette, une équipe de saisonniers intervient de fin mai-début juin par les fraises, les framboises puis le cassis, les groseilles et les cerises, fin juillet tout est rentré. Les pêches de vigne sont ramassées fin août.
20 t de fruits sont nécessaires pour tenir la production d’une année. « Nous ne travaillons jamais avec la production d’une année mais avec celles de trois années que nous avons stockées. » La production est plus importante que les besoins, c’est pourquoi toutes les 2 h de cueillette, la production part en surgélation à cœur, procédé qui permet de n’avoir aucune perte de qualité et de travailler toute l’année en ayant toujours des produits frais.
Cette année est marquée par une fin d’hiver sec en février, « la pluie de début de printemps nous a sauvé, ça ne devrait être pas si mal que ça si nous sommes préservés de la grêle, mais ça ne sera pas une année exceptionnelle. Notre métier est une passion, certes chronophage mais c’est notre philosophie de vie d’avoir ce contact direct avec le public. Le plus dur, c’est que nous subissons la météo. Même si nous avons tout fait comme il fallait, nous pouvons perdre le travail d’une année en peu de temps, et cela engage l’année d’après. Cet aspect est valable pour tout le monde agricole ».
La famille Olivier a anticipé le réchauffement climatique en réfléchissant sur le sens des plantations (la tête de rang est exposée plein Sud), en plantant des haies et en biodiversité dans les champs.
Jeannette Monarchi
Ferme Fruirouge, 2, place de l'Eglise Hameau de Concœur 21 700 Nuits-Saint-George. Tél. : 03.80.62.36.25
Vente à la ferme et boutique ouverte toute l’année du jeudi au lundi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h.
3 formules de visites pour les groupes sur réservation.
Etablissement labellisé Tourisme et handicap pour les 4 handicaps, Bienvenue à la ferme, bioBourgogne, France Passion, Vignobles et découvertes. La Ferme fait partie de la grande vallée de la gastronomie, mais aussi Ambassadeurs de Bourgogne, Destination Bourgogne…
-
Côte-d'Or - Opération coup de filet sur l’A6 : 23 infractions relevées -
Grave accident à Pommard : quatre victimes, un jeune conducteur perd la vie -
Beaune – Un conseil municipal sous haute tension : passes d’armes, sarcasmes et chaos autour des tarifs 2026 -
Beaune – La Maison Albert Bichot dévoile son “bateau amiral” : une nouvelle usine viticole modèle d’excellence et de responsabilité -
Beaune - Le quartier Bretonnière engagé dans une vaste mutation urbaine -
Beaune – Important accident entre un camion et une voiture : circulation fortement perturbée sur l’A6 -
Beaune – Municipales 2026 : René Lioret lance sa liste « Rassemblement Beaunois » avec une équipe complète et ses premières priorités -
Beaune - Retour sur le conseil municipal : requalification, patrimoine et financement du stade nautique -
Beaune - « Aucun pouvoir sur nos contenus » : Jean Vergès, fondateur de Cités Immersives, dévoile son projet pour l’Hôtel des Ducs et répond à la polémique Pierre-Edouard Stérin -
Beaune – Des bijoux qui racontent la nature : l’univers poétique de Sandrine Diaz -
Dijon – Les communes fleuries de Côte-d’Or mises à l’honneur au Salon des Maires -
Beaune – Place Carnot en effervescence : un Village Téléthon gourmand et animé jusqu’à 14 h -
Beaune - Un mois de décembre lumineux avec Beaune en Action et les commerçants du centre-ville -
Chassagne-Montrachet – Le Kiwanis de Beaune organise une grande soirée cabaret au profit des enfants en difficulté -
Beaune – Les Petits Lutins Bleus ouvrent la magie de Festi’Noël -
Chevigny-Saint-Sauveur – À 102 ans, CLM Industrie s’agrandit et accélère -
Beaune - Un partenariat inédit pour restaurer le polyptyque du Jugement dernier des Hospices Civils -
Les Hospices Civils de Beaune finalisent la vente de l’ancien hôpital de Nuits-Saint-Georges -
Beaune – Festi’Noël : un marché de Noël féerique ce week-end -
Beaune - Les Hospices Civils reçoivent le label de la filière gériatrique : une reconnaissance pour son parcours de soins coordonné -
Beaune – Salon des Vins des Lycées Viticoles de France : l’idéal pour vos cadeaux de Noël -
Beaune - Emmaüs organise sa grande Vente de Noël ce samedi 6 décembre