BOURGOGNE

Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté : Marie-Guite Dufay expose les défis financiers du budget 2024 lors de la session plénière

Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté : Marie-Guite Dufay expose les défis financiers du budget 2024 lors de la session plénière
Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté : Marie-Guite Dufay expose les défis financiers du budget 2024 lors de la session plénière
Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté : Marie-Guite Dufay expose les défis financiers du budget 2024 lors de la session plénière
Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté : Marie-Guite Dufay expose les défis financiers du budget 2024 lors de la session plénière

En ouverture de la session plénière du Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté, qui se déroule depuis ce mercredi matin jusqu’au vendredi, l'accent est mis sur l'examen du budget primitif de l'année 2024. La séance a débuté par les interventions habituelles des groupes politiques, lancées par le discours liminaire de la Présidente, Marie-Guite Dufay. Elle a exposé les défis et les décisions stratégiques lors de la session plénière

Un moment de recueillement d'une minute a également été observé, rendant hommage aux victimes des attentats terroristes commis par le Hamas en Israël le 7 octobre.
Marie-Guite Dufay a lancé la discussion en abordant le sujet central de cette session : le débat sur le budget primitif pour l'année 2024. Elle a mis en lumière le contexte économique actuel, caractérisé par une inflation significative qui a contraint la région à explorer de nouvelles voies financières. Le budget de 2024 repose sur l'augmentation des recettes, grâce notamment à la renégociation de la convention avec la SNCF (économies de 30 M€), tout en contrôlant les dépenses de fonctionnement pour assurer la continuité d'un service public de qualité et le maintien d'un niveau élevé d'investissement. Elle a fait référence au vote, en décembre dernier, du Plan Pluriannuel d'Investissements (PPI) 2024-2030, voté en décembre dernier pour un montant de 4 milliards d'euros. Ce budget 2024 illustre la « capacité de la région à gérer efficacement ses opérations tout en soutenant d'importants investissements ».
 
Un contexte budgétaire marqué par des défis financiers
Dans son propos liminaire, Marie-Guite Dufay a souligné le contexte budgétaire difficile, caractérisé par une inflation soutenue. La région a dû ainsi trouver de nouvelles modalités financières pour assurer son fonctionnement optimal. Le budget 2024 repose sur la renégociation de la convention avec la SNCF et la maîtrise des dépenses de fonctionnement, tout en maintenant un niveau élevé d'investissement dans les services publics.
 
Des décisions difficiles pour assurer l'équilibre financier
La Présidente a fait part de décisions difficiles prises pour maintenir l'équilibre financier, notamment l’augmentation des tarifs de la carte grise et des TER. Ces mesures, bien que contraignantes, ont été jugées nécessaires dans le contexte actuel. « C’est la mort dans l’âme que j'ai pris la décision d'augmenter les seuls leviers dont nous disposions. C'est une mesure que j'assume pleinement, mais face aux circonstances, je me suis retrouvée sans autre alternative. »
Elle a également souligné l'importance de l'effort de sobriété foncière. Cette adaptation législative « mauvaise » risque de pénaliser les territoires les plus dynamiques. « Ce point est essentiel pour garantir le développement durable et la préservation des terres cultivables. Toutefois, en tant que républicains, il est impératif que nous votions ces mesures pour garantir le développement durable de la région. »
 
Soutien à l'agriculture et aux jeunes agriculteurs
La gestion des dossiers Feader a été évoquée dont la complexité et l'excès de lenteur dans leur traitement sont inacceptables. La présidente a rapporté avoir discuté avec les représentants du secteur agricole, qui ont approuvé la mise en œuvre d'un plan visant à pallier ces retards, en collaboration avec la chambre d'agriculture. La région a introduit deux mécanismes de protection contre les fluctuations des taux d'intérêt, prenant en charge ceux-ci et offrant des garanties couvrant jusqu'à 70 % des subventions. Cette mesure permettra aux agriculteurs de commencer leurs projets sans attendre une notification formelle. Par ailleurs, l'aide financière destinée aux jeunes agriculteurs sera augmentée, passant de 36 500 € à 40 000 €, et la région a prévu d'allouer 110 millions d'euros au programme pour la période 2023-2027, soit une hausse significative par rapport à l'enveloppe précédente (+ 40 M€).
 
Promotion des produits locaux et de l'énergie verte
La Présidente a affirmé que « l'écologie n'est pas l'ennemie de l'agriculture », mais plutôt une opportunité de promouvoir les produits locaux et biologiques. Au contraire, des efforts sont en cours pour accroître la part des produits locaux et biologiques au sein des communautés. En 2025, un incitatif spécifique sera mis en place pour encourager les lycées à passer des commandes importantes de produits agricoles biologiques et locaux, soulignant l'engagement de la région en faveur d'une alimentation durable et de soutien à l'agriculture locale.
 
Perspectives d'avenir : une région tournée vers l'innovation
Elle a également abordé des projets majeurs, notamment dans le domaine de l'industrie, confrontée à des défis de recrutement et d'attractivité. Elle a particulièrement souligné l'importance du secteur de l'énergie, notamment le nucléaire. Pour le secteur de l’hydrogène, elle s’est réjouie de l’implantation à Belfort du plus grand centre de test et de certification de systèmes de stockage d'hydrogène en France, voire dans le monde. De plus, la région a récemment présenté sa candidature pour accueillir une école nationale dédiée à l'hydrogène dans le cadre de France 2030. « Cette initiative vise à positionner la Bourgogne Franche-Comté comme un écosystème de premier plan en France, abritant un centre de formation de renommée nationale dans le domaine de l'hydrogène. »

Jeannette Monarchi