BOURGOGNE
Le CHU Dijon Bourgogne se dote d’un 3e robot chirurgical pour ses blocs opératoires
Publié le 20 Juin 2024 à 08h18

Le CHU Dijon Bourgogne met en service, au sein de ses plateaux techniques, un troisième robot chirurgical de dernière génération. Centre hospitalier universitaire de référence qui mise plus que jamais sur l’innovation et l’excellence, il devient l’un des mieux équipés en France dans sa catégorie. L’enjeu est double : améliorer encore la qualité des soins et renforcer son offre de formation.
Deux robots chirurgicaux de dernière génération ont été livrés au CHU Dijon-Bourgogne le 12 juin. Ils seront mis en service à l’automne, après une phase de calages techniques et de formation des personnels de bloc. L’acquisition de ces robots porte à quatre le nombre de robots chirurgicaux en service au CHU dont trois sont installés dans les blocs opératoires – le quatrième appareil, le plus ancien, sera désormais uniquement dédié à la formation.
Le CHU Dijon Bourgogne avait acquis un premier robot de génération S en 2008. Un deuxième appareil, de génération Xi, avait été acheté en 2017. Ces deux robots, installés au sein des blocs de l’hôpital François-Mitterrand, sont largement utilisés pour les interventions en chirurgie digestive, thoracique, urologique, pédiatrique et gynécologique. Le troisième appareil sera implanté au sein du plateau interventionnel du pôle mère-enfant, ce qui facilitera grandement l’accès au robot pour les équipes de pédiatrie et de gynécologie.
Le CHU Dijon Bourgogne engage environ 1,7 millions d’euros dans ce projet de chirurgie robotique, visant à renforcer son plateau technique au service de la qualité de prise en charge des patients et de la formation des chirurgiens. Les appareils sont acquis auprès du fabricant américain Intuitive Surgical qui fait référence dans le monde entier sur ce type d’équipement. L’acquisition d’un robot supplémentaire pour la pratique chirurgicale est justifiée par plusieurs motifs :
• Le renforcement du parc robotique était indispensable car les deux robots en place jusqu’à présent sont fortement sollicités. Chaque année, plus de 600 procédures sont conduites sur les deux machines actuellement en service.
• L’utilisation d’un robot lors d’un acte chirurgical représente une garantie de sécurité et de précision. Le robot a pour mission d’assister le chirurgien, grâce à ses « yeux » et à ses « bras ». L’image grossie x10 de la zone à opérer et la dextérité de la machine assurent des résultats à très haut niveau de qualité, avec une fiabilité maximale.
• Le robot rend faisables des procédures mini-invasives nettement moins traumatisantes et douloureuses pour les patients puisqu’il n’est plus nécessaire d’ouvrir systématique. La durée d’hospitalisation est réduite ainsi que le temps de convalescence.
• Les robots nouvelle génération, dotés d’une double console, autorisent la formation des jeunes chirurgiens, qui peuvent s’initier à la manipulation de la machine aux côtés d’un professionnel expérimenté. Les robots Xi sont également équipés d’un hub qui assure l’enregistrement vidéo automatisé des interventions, très utile à la formation mais également à la collaboration avec d’autres centres hospitaliers.
Avec l’acquisition de ces matériels de haute technologie, le CHU Dijon Bourgogne confirme son ambition de se maintenir parmi les centres hospitaliers d’excellence. Centre hospitalier universitaire de référence et de recours régional, le CHU Dijon Bourgogne, qui est désormais l’un des hôpitaux de sa catégorie les mieux équipés, est susceptible d’accueillir des équipes d’autres établissements, qui souhaitent réaliser des interventions au sein de son plateau technique ou qui viennent se former à la chirurgie robotique, notamment auprès du professeur Pierre-Benoit Pagès, formateur agréé par le fabricant de ces robots.
Grâce à ces nouvelles machines, le centre hospitalier universitaire joue donc pleinement son rôle d’établissement de référence, à l’échelle du territoire Bourgogne/Haute-Marne, pour le soin et la formation. Il renforce également son attractivité auprès des chirurgiens juniors comme seniors. Cette acquisition fait suite notamment à la mise en service de deux salles multimodales, permettant d’assurer des interventions chirurgicales qui bénéficient de l’apport de toutes les technologies d’imagerie. Il faut rappeler que la chirurgie et les activités interventionnelles sont l’un des cinq programmes hospitalo-universitaires prioritaires du nouveau projet d’établissement 2024/2028 du CHU, véritable feuille de route stratégique de l’établissement pour les 10/15 années à venir. La chirurgie robotique étant largement indiquée en oncologie, elle conforte également un autre de ces cinq programmes prioritaires qui est la cancérologie.
Le robot, un allié pour les greffes de rein
La mise en service d’un troisième robot chirurgical au CHU de Dijon, en augmentant l’accès à la chirurgie robotique en urologie, va contribuer à augmenter l’activité de greffe donneur-vivant du rein. Alors que les greffons sont rares et la demande importante, un proche peut donner un de ses reins à une personne en insuffisance rénale terminale. « Le robot permet le prélèvement du rein avec une qualité optimale, avec une grande minutie, sans risque de blesser l’organe et dans un temps réduit (deux heures seulement), explique la docteure Céline Duperron, urologue au CHU. En 2023, nous avons réalisé quatre transplantations ; nous en avons déjà réalisé quatre autres pendant les six premiers mois de 2024 ; nous nous fixons un objectif de 12 procédures par an. » La greffe donneur-vivant implique la présence, sur le même site hospitalier, dans deux salles de blocs très proches l’une de l’autre, de deux équipes chirurgicales, l’une assurant le prélèvement, l’autre la greffe. Le robot est ainsi un outil facilitateur au service du don de rein.
Ce qu'en pense les professionnels
« La chirurgie robotique a débuté dans les années 2000 avec l’apparition, pour la 1re fois, d’un appareil télémanipulateur offrant une ergonomie, une précision, une vision qu’on n’avait jamais eues auparavant. L’acquisition d’un 3e robot par le CHU Dijon Bourgogne répond à une demande évidente en chirurgie. Cet outil permet de faire des interventions qu’on n’arrivait pas à faire autrement. Nos jeunes souhaitent par ailleurs être formés à cette pratique. Enfin, nous étions arrivés à saturation de nos autres équipements. Ce 3e robot va permettre d’ouvrir certaines spécialités ou actes que nous ne pouvions pas faire jusqu’alors faute de disponibilité. »
Professeur Luc Cormier, chef de service, chirurgie urologique chef de la fédération des blocs
« Depuis 2017, nous utilisons très largement le robot chirurgical, notamment pour des interventions programmées du cancer du poumon et de la tumeur du thymus. Nous réalisons environ 200 procédures par an avec cet équipement, qui présente le grand intérêt d’être reproductible. La vision grossie dix fois et les mouvements en 3D autorisent des actes très complexes, avec une qualité de geste améliorée. Cela se traduit par la possibilité de proposer au patient des chirurgies plus complexes sans avoir besoin d’ouvrir, avec moins de douleurs et moins de complications respiratoires. Grâce à l’arrivée du troisième robot, nous devrions rapidement réaliser 80 % de nos interventions avec l’appui de la machine. »
Professeur Pierre-Benoit Pagès, chef de service, chirurgie thoracique
« La mise en service d’un troisième robot va permettre d’augmenter l’accessibilité à la chirurgie robotique pour l’ensemble des équipes du CHU. Nous bénéficions désormais d’un parc de robots dernière génération, qui autorisent une chirurgie nettement moins invasive quand il s’agit de réaliser des œsophagectomies, des pancréatectomies, des hépatectomies… Très clairement, le robot repousse les limites de ce qui est possible en chirurgie mini-invasive. »
Professeur Olivier Facy, chef de service, chirurgie digestive
« La chirurgie robot-assistée est l’héritière de la technique de chirurgie mini-invasive, appelée cœlioscopie, qui fut historiquement développée par des gynécologues. La mise en service de ce troisième robot de dernière génération dans l’unité chirurgicale de gynécologie du CHU Dijon Bourgogne, va permettre de proposer à un plus grand nombre de femmes cette technologie de pointe. Elle permettra aux chirurgiens de notre équipe de réaliser des interventions d’une plus grande complexité, avec encore plus de minutie gestuelle tout en conservant, pour les patientes, les avantages de l’abord mini-invasif. L’ensemble des axes de soins de notre service, que ce soit la cancérologie gynécologique, la gynécologie bénigne ou fonctionnelle et l’aide médicale à la procréation, tireront avantage de l’accès plus important à ce troisième robot de dernière génération. »
Professeur Philippe Kadhel, chef de service, gynécologie médicale, chirurgicale et oncologique.
« Le positionnement du troisième robot au sein du plateau technique mère-enfant va considérablement faciliter l’accès aux équipes de pédiatrie. Nous gagnerons en souplesse également quand une intervention doit être annulée à la dernière minute. Nous comptons doubler le nombre de procédures que nous réalisons avec un robot (environ 15 par an actuellement). Ces appareils sont conçus pour opérer des patients adultes, mais nous les adaptons à des procédures sur des enfants de 14 kilos aujourd’hui, avec l’objectif de descendre à 10 kilos voire moins. »
Docteur François Michel, chirurgien pédiatrique


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