BEAUNE

Vidéoprotection - Beaune connecte ses caméras au commissariat pour des interventions plus efficaces

Vidéoprotection - Beaune connecte ses caméras au commissariat pour des interventions plus efficaces

Lors du conseil municipal de jeudi soir, les élus de Beaune ont validé la mise en place d’un raccordement direct entre le réseau de vidéoprotection de la ville et le commissariat de police nationale. Un partenariat jugé « indispensable » par le maire Alain Suguenot, malgré un soutien financier de l’État jugé... inexistant.

Jeudi soir, à l’Hôtel de Ville de Beaune, le conseil municipal a adopté une mesure-clé en matière de sécurité publique : le transfert en direct des images de vidéoprotection vers les services de la police nationale, via un raccordement en fibre optique sécurisé entre le centre de supervision urbaine (CSU) de la police municipale et le commissariat. « C’est un partenariat qui va favoriser la sensibilisation et les actions rapides pour éviter que ça dégénère », a salué le maire Alain Suguenot, visiblement satisfait de cette avancée.
 
Des images qui « rendent service »
Depuis plusieurs années, la Ville de Beaune a fait le choix d’un investissement conséquent dans la vidéoprotection urbaine. Le réseau s’est densifié, modernisé, et couvre aujourd’hui un maillage efficace de l’espace public.
Et les résultats sont là : les événements survenus aux Blanches-Fleurs mis juin, quartier sensible de la commune, ont pu être élucidés grâce aux caméras, avec neuf interpellations et une condamnation à six mois ferme après des tirs de mortiers notamment sur la gendarmerie. « On s’en félicite !, a insisté Alain Suguenot, avant de glisser avec regret :
Ce que je déplore, c’est que l’État ne mette pas d’un sou… Pourtant c’est bien la police nationale qui en bénéficiera. »
 
Un déport en direct vers la police nationale
Jusqu’à présent, les images de vidéoprotection étaient uniquement visibles au centre de supervision de la police municipale. Désormais, grâce à un raccordement par fibre noire “point à point”, les forces de police nationale pourront accéder en temps réel aux images du réseau municipal. Un gain de temps et d’efficacité, selon Pierre Bolze, adjoint à la sécurité : « C’est le sens même de ce dispositif : permettre à la police nationale d’intervenir plus vite et de prendre la main directement. C’est une vraie montée en puissance de notre sécurité collective ».
Il a notamment rappelé que lors des émeutes de juin 2023, les agents municipaux avaient dû « guider » la police pendant trois nuits, sans pouvoir transmettre les images en direct. Une perte de temps et d’efficacité opérationnelle que cette convention vise désormais à supprimer.
 
Qui paie ?
La question du financement a été évoquée sans détour. Le raccordement sécurisé coûtera 5 000 € à la collectivité, une somme assumée par la mairie — mais non sans amertume pour Alain Suguenot. « C’est bien la Ville qui reste maître d’ouvrage, avec un réseau qui lui appartient », a précisé Pierre Bolze, soulignant que l’investissement « sera au bénéfice direct des Beaunois et de leur sécurité ».
La délibération a été adoptée sans opposition, témoignant d’un large consensus autour de cette stratégie de sécurité locale. Un enjeu sensible, à l’approche de la saison estivale, qui voit traditionnellement une hausse des tensions et des incivilités.

Jeannette Monarchi

A suivre...
Le prochain conseil municipal aura lieu le jeudi 18 septembre à 18 h