Projet Loi de Finances 2026 - Le président de la Région BFC dénonce un risque de “tsunami financier” pour les territoires

Projet Loi de Finances 2026 - Le président de la Région BFC dénonce un risque de “tsunami financier” pour les territoires

Dans un courrier adressé ce vendredi aux parlementaires de Bourgogne-Franche-Comté, le président de Région Jérôme Durain alerte sur les conséquences du projet de loi de finances 2026. Il dénonce un « tsunami destructeur » pour les collectivités, estimant que les nouvelles ponctions budgétaires prévues fragiliseront durablement les politiques régionales, notamment dans les domaines de la santé, de la formation et des infrastructures.

Extraits des propos de Jérôme Durain :

« Le premier ministre, Sébastien Lecornu, déclarait le 15 octobre vouloir « décentraliser, non pas seulement des compétences, mais aussi des responsabilités, assorties de moyens budgétaires et fiscaux, ainsi que de libertés, y compris normatives ». Ces déclarations constituaient des signaux encourageants pour notre région et, plus largement, pour les collectivités locales.

Hélas, la copie budgétaire présentée par le Gouvernement ne semble pas rendre possible l'avènement de ce que certains voyaient comme un nouvel acte de décentralisation. Bien au contraire, le PLF qui est soumis à l'examen du Parlement risque en l'état de provoquer un tsunami destructeur pour les collectivités.

Avec la loi de finances 2025, les régions ont vu leurs ressources diminuer drastiquement en étant ponctionnées de près d’un milliard d’euros (soit 31 % de la contribution des collectivités territoriales) alors qu’elles ne représentent que 13 % des dépenses totales des collectivités territoriales mais portent 20 % de l’investissement public local. 

Mais le pire est à craindre compte tenu des dispositions du PLF 2026 relatives aux régions. L’impact pourrait être porté à 838 M€ selon des estimations de Régions de France, sans compter l'absence de versement par l'Etat aux régions 215 M€ au titre du Ségur de la Santé dans le cadre du protocole sur les formations sanitaires et sociales. 

Les conséquences potentielles sont nombreuses : fragilisation du secteur associatif, 
difficultés de recrutement d’infirmières et d’infirmiers, aides-soignants et autres métiers de service à la personne, diminution des investissements dans les politiques régionales obligatoires, notamment s’agissant de la rénovation des lycées, des infrastructures de transport et des aides aux entreprises. »

Jérôme Durain invite les parlementaires de la région à soutenir les amendements proposés par Régions de France afin que les mesures régressives contenues dans le PLF portant sur les régions soient, au moins en partie, supprimées ou fortement atténuées.

L’intégralité du courrier adressé aux parlementaires.