MEURSAULT
Municipales 2026 à Meursault - Denis Thomas, le maire bâtisseur qui veut « continuer à se rendre utile »
Par Jeannette Monarchi
Publié le 28 Octobre 2025 à 08h00
Trente ans d’engagement local, une passion inchangée pour son village et des projets ambitieux : Denis Thomas, maire de Meursault depuis 2020, brigue un second mandat aux côtés d’une équipe largement renouvelée, mais fidèle à la même ligne d’action — le pragmatisme et la proximité.
Élu maire de Meursault en 2020 avec 84,7 % des voix, Denis Thomas vient d’annoncer sa candidature pour un second mandat. Il veut poursuivre le travail engagé dans cette commune viticole de 1 500 habitants, emblème du patrimoine et de l’art de vivre bourguignon. Engagé depuis 1995 dans la vie locale, il confie « vouloir encore se rendre utile pour ses concitoyens » et mener à terme plusieurs projets structurants, dont la future salle événementielle, un chantier majeur pour le rayonnement de la commune.
Un mandat bousculé, mais productif
« Le mandat qui vient de s’écouler a été très difficile, reconnaît Denis Thomas. Il a été amputé de dix-huit mois avec le report du second tour des élections municipales à cause du Covid. Nous avons pris les rênes en septembre-octobre, dans un contexte de crise sanitaire, puis plus dernièrement de gel des décisions publiques avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Ces périodes d’incertitude nous ont fait perdre beaucoup de temps. »
Pourtant, l’équipe municipale a su s’adapter. « Nous avons profité des confinements pour rénover intégralement la mairie, à l’extérieur comme à l’intérieur. Les entreprises étaient disponibles, nous avons su être réactifs. Les élus ont été d’une grande disponibilité pour assurer la continuité du service public. »

Une passion ancrée dans la vie locale
Entré au conseil municipal dès 1995 comme adjoint sous le mandat d’Hubert Rougeot, Denis Thomas connaît son village sur le bout des doigts. « Le mandat de maire est venu naturellement. J’étais déjà impliqué au conseil départemental, et beaucoup m’ont demandé de me présenter. C’est une commune magnifique, réputée dans le monde entier : je me devais d’être à la hauteur de cette image », confie-t-il.
Ancien cadre supérieur à la SNCF, il se définit comme « un grand passionné de mon village, de ma vie professionnelle et de mon engagement d’élu ». Et d’ajouter : « Je veux encore me rendre utile pour mes concitoyens. Nous avons encore de nombreux projets dans les tiroirs ».
Des projets structurants pour le territoire
Le maire place son second mandat sous le signe de la continuité et de l’ambition. Parmi les grands chantiers engagés, celui de la nouvelle gendarmerie dans le quartier de l’Hôpital. Ce projet d’installation est en bonne voie. La pose de la première pierre est prévue le 3 novembre prochain dans le quartier de l’Hôpital, qui fera également l’objet d’un réaménagement complet. « Ce quartier deviendra un pôle de services moderne, avec de nouvelles infrastructures pensées pour l’avenir », précise-t-il.
Comme avec le e projet de fusion des casernes de pompiers de Meursault et Merceuil qui est en préparation, avec la construction d’une nouvelle caserne entre les deux communes. « Le permis de construire sera déposé avant la fin de l’année. L’objectif est d’améliorer le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires. L’ancien site, quant à lui, sera réaménagé pour le stationnement autour de l’école Saint-Joseph. »
Le grand projet du mandat : une salle événementielle moderne et écoresponsable
C’est sans conteste le dossier phare du prochain mandat : la création d’une nouvelle salle événementielle destinée à remplacer l’actuelle salle communale, le Caveau Saint-Vincent, jugée « obsolète, énergivore et inadaptée aux besoins d’aujourd’hui ».
« Nous vivons une époque où les salles de fêtes ne peuvent plus être en plein centre des villages, à cause du bruit, du stationnement et des contraintes techniques. Nous avons choisi d’anticiper et de construire un équipement tourné vers l’avenir », explique Denis Thomas.
Ce dossier aura nécessité trois ans d’études et de démarches administratives avant d’obtenir tous les feux verts. Le permis est désormais prêt, et la pose de la première pierre est prévue avant l’été 2026, pour une ouverture envisagée fin 2027 ou début 2028.
Le conseil municipal a validé à l’unanimité le projet, conçu pour répondre à une demande forte des habitants, des associations et des acteurs économiques. Le site choisi, à proximité du complexe sportif Hubert-Rougeot et de la léproserie, permettra de libérer le centre-bourg tout en bénéficiant d’un accès direct à la départementale 974.
Le cabinet d'architectes Agence Dominique Coulon & Associés de Strasbourg a été retenu à l’issue d’un concours ayant attiré 52 candidatures. Son projet s’inspire du patrimoine local, avec une architecture alliant pierre, fer et verre, sans bois extérieur, pour conserver une cohérence esthétique avec la léproserie voisine. « Nous voulions éviter tout anachronisme et créer un bâtiment contemporain mais ancré dans l’identité de Meursault », précise le maire.
Un équipement modulable et multifonction
D’une surface totale de 2 200 m², la future salle événementielle sera divisible en trois espaces de 400, 240 et 240 m², ou rassemblée en une seule salle de 880 m², pouvant accueillir jusqu’à 600 personnes.
Le complexe comprendra : un grand hall d’accueil avec bar et salon, un espace scénique modulable pour concerts, spectacles et conférences, des locaux associatifs, loges, vestiaires, sanitaires, une zone office-cuisine pour la restauration événementielle, et des locaux techniques dédiés à la maintenance et au matériel.
L’ensemble sera intégré dans un parc paysager, avec plus de 300 arbres plantés et un vaste stationnement arboré.
« Ce sera un lieu de vie, pas seulement une salle. Un équipement pour les Murisaltiens, mais aussi pour les communes voisines, les associations, les grands événements privés comme pour les entreprises », ajoute Denis Thomas.
Une salle économe et tournée vers l’avenir
Côté performance énergétique, le bâtiment sera écoconsommateur, utilisant des matériaux locaux et isolants tels que le chanvre et le bois, et un système de chauffage par pompe à chaleur ou géothermie (choix encore à l’étude).
Le budget est de 8 millions d’euros, avec plusieurs demandes de subventions en cours. « Il ne faut pas avoir peur d’investir. Il faut avoir de l’audace surtout dans cette période complexe. C’est plus économique de construire neuf que de rénover un patrimoine vétuste », affirme le maire.
Le Caveau Saint-Vincent, situé au cœur du village, sera quant à lui démoli. À sa place, la municipalité souhaite créer une nouvelle entrée de bourg végétalisée, ouvrant la perspective sur le centre historique.

Un bilan solide et une vision claire
En cinq ans, l’équipe municipale a multiplié les réalisations : restauration de huit rues, avec enfouissement des réseaux ; aménagement de la place de l’Europe avec le département ; passage du Tour de France ; le lancement d’un programme de vidéoprotection avec la seconde phase qui interviendra en 2026 (16 caméras prévues au total sur les sites stratégiques) ; végétalisation du village, avec des aménagements pour le rendre plus vert et plus accueillant.
Côté animation, Meursault accueillera les 13 et 14 décembre prochains la Fête du Train, avec une exposition consacrée à l’Orient-Express, capable d’attirer entre 8 000 et 10 000 visiteurs.
Autre projet en cours, la commune va procéder à la préemption d’une maison attenante à l’église, vouée à être démolie. L’objectif : redonner aux habitants la possibilité de circuler librement autour de l’édifice, grâce à la création d’un passage végétalisé qui mettra davantage en valeur le cœur historique du village.
Le maire veut également repenser la mobilité avec un projet de navette entre la gare et le centre-bourg, afin de faciliter les trajets des habitants comme des touristes.
Logement et équilibre territorial
Autre dossier brûlant : le logement. « Nous avons aujourd’hui 72 logements en location saisonnière type Airbnb. C’est bien pour la rénovation du patrimoine, mais cela fait partir les familles. Moins d’enfants dans les écoles, moins de clients pour les commerces, c’est un vrai problème. » Impossible pour la commune d’augmenter davantage la taxe sur les résidences secondaires, déjà au plafond. « Il faudrait alors augmenter les autres impôts et je ne veux pas que tous les Murisaltiens payent plus. Il faut trouver d’autres leviers d’action », explique le maire.

Une commune viticole et vivante
À Meursault, viticulture rime avec identité. Très attaché à la viticulture, premier pilier économique de Meursault, Denis Thomas tient à saluer le travail des vignerons : « Je salue l’ensemble des domaines qui ont su rendre leurs vins toujours plus attractifs, tout en gardant à l’esprit la gestion raisonnée de l’espace et le respect de l’environnement ».
La commune, pionnière en la matière, a été la première à se doter d’une station de lavage – une aire de dépollution dédiée aux engins viticoles, permettant une gestion responsable des eaux usées et des produits phytosanitaires. Cette démarche s’inscrit dans une réflexion globale sur la gestion de l’eau, menée en concertation avec les organismes de défense et de gestion (ODG) de l’appellation.
Avec ses 14 restaurants, ses 27 associations et ses 60 000 visiteurs annuels, Meursault cultive un art de vivre que le maire veut préserver. « Nous ne restons pas les pieds dans le même sabot, sourit-il. Il faut toujours se réinventer. »
Trente ans après son entrée en politique locale, Denis Thomas garde le même cap : conjuguer authenticité et modernité. « À Meursault, nous avons l’obligation d’être à la hauteur de notre réputation. C’est un village admiré dans le monde entier, mais il doit rester vivant pour ses habitants. Le prochain mandat sera celui de la transmission, de l’écologie et de l’audace raisonnée. »
Jeannette Monarchi
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