BOURGOGNE

Quand une chouette histoire inspire jusqu’au baccalauréat

Quand une chouette histoire inspire jusqu’au baccalauréat
Lors d'un atelier médiation animale proposé par le service d'accueil de jour de l'AEGF de Nuits-Saint-Georges

Une candidate iséroise choisit « Les Chouettes du Cœur » comme sujet de son grand oral et décroche la note maximale.

Il est des associations qui inspirent bien au-delà de leur territoire. C’est le cas de l’association Les Chouettes du Cœur, basée en Bourgogne, qui depuis près de vingt ans développe une médiation animale unique en France, à travers la rencontre avec les rapaces. Loin des salles de classe, cette initiative a pourtant fait irruption jusque dans un examen national : le baccalauréat.
En février dernier, une lycéenne de terminale STSS (Sciences et technologies de la santé et du social), scolarisée à Vienne dans l’Académie de Grenoble, préparait son grand oral. Déterminée, elle voulait traiter d’un sujet original, alliant bien-être et santé. En découvrant le travail des Chouettes du Cœur, elle a eu un véritable coup de foudre : la médiation animale, oui, mais pas n’importe laquelle – celle qui « donne des ailes ».
Au fil de ses recherches et d’un échange passionné avec l’association, la jeune candidate a bâti un exposé solide, sensible et documenté. Le jour J, son sujet – « La chouette médiation » – a séduit le jury. Résultat : 20/20 à l’épreuve et une mention Bien au bac.
 
Une reconnaissance inattendue pour l’association
Cette réussite individuelle résonne comme une fierté collective pour Les Chouettes du Cœur. Fondée en 2007 par Hubert Josselin, l’association intervient dans des EHPAD, IME et établissements de santé pour recréer du lien, stimuler les sens et apaiser les angoisses à travers le contact respectueux avec les oiseaux de proie. En 17 ans, elle a touché plus de 1 500 structures en Bourgogne et au-delà.
« Nous avons été honorés d’avoir été choisis comme sujet d’examen par une jeune fille aussi motivée. Son travail a mis en lumière notre démarche et prouve que la médiation animale intéresse aussi les nouvelles générations », se réjouissent les membres de l’association.
 
De la salle d’examen aux ateliers thérapeutiques
Cette histoire illustre combien l’association dépasse ses frontières régionales. Les rapaces deviennent des vecteurs d’inspiration, pas seulement pour les personnes fragilisées qu’ils accompagnent au quotidien, mais aussi pour la jeunesse qui y voit un modèle de créativité, d’humanité et d’innovation sociale.
À travers cette bachelière qui a fait de leur action un sujet de réflexion nationale, Les Chouettes du Cœur prouvent que leurs oiseaux n’en finissent pas de voler haut… jusque dans les salles d’examen.

Jeannette Monarchi