BOURGOGNE

Une rentrée sous le signe de la réussite

Une rentrée sous le signe de la réussite

Alors que les élèves retournent, avec plus ou moins d’enthousiasme, à l’école, au collège ou au lycée, la rectrice de l’académie de Dijon a présenté ses champs d’actions pour l’année qui s’annonce autour d’une thématique : « Réussir ensemble ».

250 208 élèves du premier et second degré retrouvent cette semaine les bancs de l’école dans l’un des 1 923 établissements de Bourgogne, accompagnés par 27 433 enseignants et personnels. Une fois les chiffres posés, la rectrice de l’académie de Dijon, Mathilde Gollety, en poste depuis un peu moins d’un an, a détaillé les axes stratégiques de cette rentrée 2025-2026. « Nous devons consolider les apprentissages des savoirs fondamentaux avec une refonte des programmes de français et de mathématiques ainsi que la poursuite des groupes de besoin en 6ᵉ et en 5ᵉ. Nous accompagnerons aussi les plus fragiles en 4ᵉ et en 3ᵉ. L’année 2025-2026 nous donne l’occasion de réinterroger l’organisation mise en place. » Le rectorat entend partir des besoins des enseignants pour identifier les difficultés spécifiques au sein d’un établissement et définir les actions qui feront progresser les élèves. « Les groupes de besoin ont créé une dynamique collective tout en laissant de l’autonomie aux chefs d’établissement pour déployer la mesure. »
La rectrice a également souligné une nouvelle organisation du brevet avec des examens terminaux qui représenteront 60 % de la note. Le rectorat, relais du ministère de l’Éducation, fera également de l’orientation une de ses priorités dès la 5ᵉ avec un plan pluriannuel d’orientation. « Nous voulons que l’orientation soit l’affaire de tous. »
En ce sens, un Plan Avenir est déployé en cette rentrée afin, notamment, d’expérimenter des dispositifs innovants tels que les classes prépa en trois ans pour les élèves les plus méritants de la voie professionnelle ou encore des BTS en trois ans. Une plateforme numérique gratuite, Plateforme Avenir, visera à accompagner aussi bien les élèves que les équipes éducatives. Les professeurs principaux de 3ᵉ auront également une formation sur le sujet.

Recruter et former pour préserver
En cette rentrée, la lutte contre les inégalités et les stéréotypes de genre sera aussi en question au même titre que les violences à l’école. Dans cette démarche, sur les préconisations de la ministre Elisabeth Borne, le rectorat rappelle la loi du 3 août 2018 qui interdit l’utilisation des téléphones portables à l’école. « Mettre le portable en pause permet de retrouver de l’interaction humaine, essentielle. » En effet, suite au suicide d’un lycéen américain associé à ChatGPT, le rectorat souhaite renforcer son action autour de la santé mentale. « Nous avons adressé un courrier à tous les personnels pour qu’ils portent une attention aux signaux. Ils seront d’ailleurs formés. » À l’ère du numérique, les élèves profiteront d’un accompagnement des usages à l’intelligence artificielle et au développement de l’esprit critique des élèves, « sans remettre en question le rôle des enseignants, rappeler sa plus-value irremplaçable pour confronter, rassurer et donner confiance aux élèves ».
Un autre défi majeur attend l’Éducation nationale, celui des recrutements. « Nous devons faire connaitre nos métiers et encourager les femmes à atteindre les postes de cadre. » Entre 50 et 100 offres d’emplois sont en permanence disponibles sur la plateforme de recrutement sans concours. À côté de quelques postes d’enseignements, le rectorat cherche de nombreux personnels en psychologie. « Nous avons aussi besoin de constituer un vivier de remplaçants. » Les élèves ne sont pas les seuls à devoir relever leurs manches pour cette rentrée.

Nadège Hubert