Le compostage, une solution pour répondre à l’obligation de trier ses biodéchets

À partir du 1er janvier 2024, de nouvelles règles entrent en vigueur en France concernant le tri des biodéchets. Jusqu’à présent, ceux qui n’avaient pas de composteur mettaient les pelures de pomme de terre, les restes de repas ou encore l’essuie-tout dans la poubelle noire. Mais cela change dès le 1er janvier.

Un tiers du contenu des poubelles ménagères des Français est constitué de déchets alimentaires, soit 73 kg de déchets résiduels par habitant/an. La collecte des déchets évolue donc au 1er janvier 2024 avec l’obligation de trier à la source des biodéchets. Cette mesure fait partie de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (loi AGEC).
La Communauté d’Agglomération Beaune Côte & Sud s’engage à faciliter le compostage à la population en distribuant gratuitement des unités individuelles ou collectives.

Efforts de tous les citoyens
C’est une nouvelle étape dans la gestion des déchets - 10 000 t produits en 2022 - après l’extension des consignes de tri à tous les emballages plastiques en janvier dernier qui a déjà permis de réduire la quantité de 1 000 t. « Une très bonne réactivité des usagers » salue Xavier Coste, Vice-Président en charge des Transports, de l’Élimination et de la Valorisation des Déchets au cours de la conférence de presse de présentation des actions, entouré de Aurélie Bélanger, responsable du service prévention et gestion des déchets, et sa collègue Claire-Estelle Dubois, chargée de mission et maître composteur. « La résultante est que le taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) n’a pas bougé depuis la création de la com d’agglo, voire elle a diminué. »
L’intercommunalité engage les 43 000 habitants des 53 communes vers la généralisation du tri à la source des biodéchets (déchets alimentaires de cuisine) au 1er janvier 2024. Pour ce faire, elle accompagne les usagers et met à disposition des composteurs individuels et collectifs : le 1er est gratuit. Xavier Coste se veut rassurant : « il n’y aura pas de changements quant au rythme des collectes des ordures ménagères et pas d’amende prévue : si les usagers font des efforts, il n’a pas de raison que cela change ».
3 200 t de bio-déchets soit 73 kg/hab sont produites chaque année (ce qui représente 30 % des ordures ménagères, données de 2020) dont 1 220 par les professionnels. Ces derniers devront dorénavant assurer le tri à la source et le traitement par leurs propres moyens en faisant appel à des filières privées.